Dans son discours de fin de session parlementaire, le président de la chambre haute du parlement a fermement condamné l’escalade de la violence dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Les dernières semaines ont été marquées par une escalade dangereuse de la violence dans les régions anglophones, théâtre d’une grave crise sociopolitique depuis environ 13 mois. Plus d’une dizaine de militaires, policiers et gendarmes ont été tués en un peu plus d’un mois. Une aggravation de la situation qui n’a pas laissé indifférents les parlementaires. Le président du Sénat est donc revenu sur le sujet hier 13 décembre 2017, dans son discours de clôture des travaux.
« Je voudrais, chers collègues sénateurs, à notre nom à tous, condamné une fois de plus, ces inqualifiables actes de barbarie. Tout le Sénat condamne cette violence insurrectionnel qu’on voudrait justifier au nom d’une singularité régionale », a déclaré Marcel Niat Njifenji.
Pour le sénateur du RDPC, parti au pouvoir, « face aux fauteurs de troubles, l’Etat ne doit jamais regarder ailleurs ou baisser la tête. En effet, la République ne doit pas tolérer des zones de non-droit. En quelque partie que ce soit de son territoire…tout recours à la violence comme instrument ou moyen d’action politique, porte atteinte à la démocratie, menace le tissu social et fragilise les liens nécessaires de notre vivre-ensemble », a fait savoir le président de la chambre haute du parlement.
Ce discours démontre que le parlement s’intéresse à la crise anglophone. Pourtant, le sujet n’a pas vraiment été abordé au cours de cette session qui a essentiellement été consacrée à l’adoption du budget pour l’exercice 2018, fixé à 4 513 milliards de FCFA.