Dans un entretien accordé au confrère Mutations, Garba Ahmadou, chef de la cellule de communication à HYSACAM, parle des difficultés liées à la croissance démographique de la population et au respect du cahier de charges. Le constat est que la crise de la gestion des ordures ménagères perdure à Douala. «La fréquence de ramassage a diminué, les ordures sont déversées dans la nature où devant l’entrée des écoles primaires», observe aussi le quotidien Mutations numéro 4225.
Invité par le journal, Garba Ahmadoule, chef de la cellule de communication à HYSACAM (Hygiène et Salubrité du Cameroun) au cours de l’entretien, a évoqué les difficultés liées à la croissance démographique de la population et au respect du cahier de charges.
Répondant à la question de savoir ce qui fait problème, Garba Ahmadou déclare que «si vous vous rendez sur le site du centre de traitement des déchets sis à PK 10, vous allez constater que nos camions sont en pannes. L’état de délabrement de la principale voie d’accès à ce centre pose des problèmes à nos engins roulants. Un camion coûte 100 millions de FCFA. Et les camions achetés en 2011 sont amortis aujourd’hui. Or, nous avons des difficultés dans le recouvrement de notre créance. Les engins disponibles ont besoin de consommer du carburant pour se rendre sur les sites de collecte. Et nous n’arrivons pas à payer nos fournisseurs du fait des difficultés de recouvrement de notre dette auprès des municipalités et de l’État du Cameroun. S’agissant de notre créance, elle ne concerne pas la CUD, qui a payé sa quote-part. Nous sommes en train de recouvrir celle de l’État en ce moment».
Le chef de la cellule de communication à HYSACAM ajoute par ailleurs que la ville croît à un rythme exponentiel. Il affirme qu’une étude a démontré que chaque habitant de Douala produit en moyenne 500 g de déchets par jour. Et la population est estimée à 4 millions d’habitants environ. «Le niveau de production des déchets peut être évalué à 2000 tonnes par jour. Mais sur le plan contractuel, nous avons l’obligation de collecter 1500 tonnes par jour. Cela suppose que 500 tonnes sont enfouies dans les quartiers», dit-il.
Sur les mesures mises en place par la société pour améliorer la voie d’accès au centre de traitement des déchets Garba Ahmadou déclare «c’est un problème complexe. Il ne suffit pas de verser de la pouzzolane pour résoudre le problème d’accessibilité sur ce site. Nous devons déverser les déchets à des endroits bien aménagés. Ces travaux n’ont pas pu avoir lieu jusqu’ici parce que le site actuel est provisoire. Nous déversons les déchets dans les zones d’emprunts avant de procéder au traitement. Toutefois la CUD a déboursé des centaines de millions de FCFA et le génie militaire a engagé les travaux de rénovation dudit site. Il faudrait également que la ville travaille à nous doter d’un site définitif devant abriter le centre de traitement des déchets comme c’est le cas à Yaoundé».