Des nouveaux axes de coopération militaire pourraient être expérimentés entre le Cameroun et l’Israël, a-t-on appris de sources concordantes, notamment en termes de partage des informations, des technologies et d’appui à la formation.
En visitant les installations de l’Ecole internationale des forces de sécurité (EIFORCES) à Awae dans la région du Centre, l’ambassadeur d’Israël au Cameroun, Ran Gidor, a exploré les possibilités de coopération entre son pays et cette école internationale.
Cette descente sur le terrain lui a permis de passer en revue des nouveaux bâtiments à l’infirmerie en passant par le village d’exercice avec ses reliefs d’habitations. Le diplomate a assisté à cette occasion à une simulation d’intervention contre un gang, réalisé par des stagiaires-formateurs d’une quinzaine de pays d’Afrique, actuellement en formation.
La visite a débouché sur de réelles perspectives de coopération entre Israël et l’institution d’autant que le diplomate israélien s’est dit « impressionné par le caractère sophistiqué et moderne des installations, conformes aux standards internationaux ».
Créée en 2008, l’EIFORCES a engagée de grands travaux pour toujours mieux s’adapter aux normes de l’ONU.
Le directeur général-adjoint de cette école militaire, le commissaire divisionnaire Cécile Oyono, a dit attendre beaucoup de la visite de cet hôte. « C’est un honneur immense, car vous savez ce que représente Israël dans le domaine de la sécurité», a-t-elle déclaré, « impatiente de voir se concrétiser l’apport de ce pays en terme d’amélioration de la formation dans son école ».
La coopération militaire entre le Cameroun et Israël est riche et multiforme, car non seulement la plupart des éléments de la Garde présidentielle (GP) sont formés en Israël mais ce sont des instructeurs de ce pays qui sont à l’origine de la création du Bataillon d’intervention rapide (BIR) une unité d’élite de l’armée camerounaise réputée efficace dans la lutte contre la secte terroriste nigériane Boko Haram et le grand banditisme à travers le pays.