L’information figure à la Une de L’Œil du Sahel en kiosque le 3 avril 2017. Le journal indique qu’à travers un communiqué publié sur son site internet, l’Organisation des Nations Unies fait savoir que le Conseil de sécurité a adopté le 31 mars dernier, une résolution dans à travers laquelle il « demande aux gouvernements des pays de la région (Cameroun, Tchad, Niger, Nigeria), de veiller à ce que le retour des réfugiés et des personnes déplacées dans leur région d’origine soit volontaire, que la décision de retourner se prenne en toute connaissance de cause, en toute sécurité et dans la dignité ».
Notre confrère indique que pour les observateurs avertis du sujet, les Nations Unies s’adressent directement au Cameroun. En effet, il y a quelques jours, le HCR (Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés), exprimait son inquiétude à propos des renvois forcés par le Cameroun des déplacés nigérians vers leurs pays d’origine.
«Le Cameroun a renvoyé de force 2 600 réfugiés dans les villages frontaliers nigérians. Le HCR est particulièrement inquiet car ces retour forcés ont continué sans relâche après que les gouvernements du Nigeria et du Cameroun ont signé un accord tripartite avec le HCR à Yaoundé le 2 mars 2017 afin de faciliter le retour volontaire des réfugiés nigérians lorsque les conditions sont propices », avait déclaré Babar Baloch, porte-parole du HCR, au cours d’un point de presse à Genève le 21 mars.
Le Cameroun avait immédiatement protesté à travers Issa Tchiroma, le porte-parole du gouvernement, qui avait qualifié ces propos « d’« allégations dénuées de tout fondement particulièrement injustes et susceptibles d’entacher l’image d’un pays dont les efforts méritoires pour accueillir les réfugiés sont unanimement salués, y compris par le HCR ».
Sauf que, souligne le trihebdomadaire, le 29 mars, 204 autres réfugiés nigérians ont été rapatriés à bord de cinq véhicules, sous escortes de l’armée camerounaise.