La Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) vient de servir à l’État du Cameroun un document de 45 pages. Dans ledit document, il demande au Gouvernement la libération impérative de Jean Marie Antangana Mebara l’ex-Secrétaire Général de la Présidence de la République.
Selon cette institution, celui-ci est un «prisonnier politique». Seulement on se demande si, pour ce cas précis, l’Union Africaine peut obliger l’État camerounais à relaxer Jean Marie Antangana Mebara.
Pour maître Claude Assira, avocat, «les décisions de la CADHP sont recommanditoires et non exécutoires. C’est-à-dire qu’elles ne revêtent pas un caractère coercitif dans leur exécution».
En précisant donc le cadre juridique de cette décision, il précise tout de même que «ces décisions tendent à mettre le Cameroun devant ses responsabilités, lui qui a ratifié la Charte africaine des droits de l’homme.
Le pays est donc face à ses responsabilités et risque l’indexation de ses pairs si jamais il ne prenait pas en compte les recommandations de la CADHP».
Le quotidien Mutations paru le 10 mai 2016 rappelle qu’il y’a quelques années cette même Cour avait intimé l’ordre au Cameroun de libérer Pius Njawé, le défunt Directeur de Publication du quotidien Le Messager. L’injonction n’avait pas été fructueuse. Elle a été plutôt «sans grand succès».
Il faut noter que la CADHP est l’organe judiciaire chargé de la protection des droits de l’homme en Afrique. C’est en 1998 qu’il a été établi par un protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples.