Actualités of Wednesday, 18 October 2017

Source: cameroon-info.net

L'UE accuse le régime Biya de porter atteinte aux droits de l’Homme

Françoise Collet aux commandes de l'UE au Cameroun Françoise Collet aux commandes de l'UE au Cameroun

C’est ce qui ressort du rapport annuel de la situation des droits de l’Homme dans le monde, publié ce mardi 17 octobre par la commission des affaires étrangères, et des politiques de sécurité de cette organisation.

Pour l’Union européenne, le Cameroun a connu de sérieuses violations des droits de l’Homme en 2016, en raison des actes perpétrés par les membres de la secte terroriste Boko Haram qui sévissent à l’Extrême-Nord du pays. Cependant, il existe des «allégations» de violations des droits humains attribuées aux forces de défense camerounaises, en réponse à ces terroristes.

Le rapport de l’institution européenne évoque aussi la crise anglophone, et soutient qu’en 2016, la liberté d’expression (notamment à travers les réseaux sociaux) et la liberté de réunion ont connu des entraves, en particulier lors des manifestations civiles et des grèves dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

L’Union européenne salue l’adoption d’un nouveau code de procédure pénale et se réjouit du fait que cela a pu permettre des avancées comme la pénalisation des mutilations génitales. Cependant, elle regrette que l’homosexualité soit toujours pénalisée.

«L’année 2016 a été marquée par des conditions de détention toujours inquiétantes, un accès difficile à la justice, et les violations systématiques des droits des minorités vulnérables et de ceux des défenseurs de la cause des droits de l’Homme», peut-on lire dans ce rapport, avec une référence au journaliste camerounais de RFI Ahmed Abba, toujours détenu pour complicité de terrorisme.

Pour finir, le rapport de l’Union européenne rappelle que le Cameroun a ratifié un certain nombre d’instruments internationaux fondamentaux tels que le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. De ce fait, l’Union européenne s’engage à soutenir le Cameroun dans ses efforts pour renforcer le respect des droits de l’Homme et des libertés.