«Cet accord préparé avec le mandat du Conseil Paix et sécurité de l'Union Africaine intervient dans un contexte marqué par le redéploiement des efforts des pays membres de la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT) et le Bénin, dans l'optique d'éliminer la menace que constitue le groupe terroriste Boko Haram et partant sécuriser les personnes et les zones touchées par cette crise», a-t-on appris du bureau Cameroun de l’UE.

Selon le Communiqué conjoint signé par Federica Mogherini (Haute Représentant de l'Union Européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité/Vice-Présidente de la Commission européenne); Neven Mimica (Commissaire européen pour la Coopération internationale et le Développement) et Smail Chergui (Commissaire de l'Union africaine pour la Paix et la Sécurité), cet accord permettra de renforcer la coordination régionale de la réponse (…).

L’UE félicite les pays de la région pour les progrès réalisés au cours de ces derniers mois en vue d'assurer une réponse régionale coordonnée, notamment à travers la FMM.

Les attaques de Boko Haram contre les populations ont gravement affecté le Nord-Est du Nigeria, le Tchad, le Cameroun et le Niger. «Plus de 13 000 personnes ont été tuées, 2,5 millions de personnes ont été déplacées à l'intérieur, et on estime que 250 000 personnes ont fui vers des pays voisins.

L'escalade de violence a perturbé la production agricole régionale et plombé le fonctionnement des marchés locaux, ce qui provoque l'augmentation de la malnutrition», reconnait l’UE.

Cet appui financier arrive au moment où la lutte contre le groupe djihadiste souffre d'un manque de financement. «Boko Haram reste une menace pour la stabilité de la région, même si le groupe est chassé de plusieurs zones qu'il occupait», a prévenu un responsable de l’ONU en juillet dernier.