Au Cameroun, les problèmes de gestion des zones forestières et de gouvernance foncière demeurent d’actualité, surtout que la dernière réforme en la matière date de 1972. C’est la raison pour laquelle l’Union Européenne (UE) a octroyé plus de 2 milliards FCFA au projet « Landcam », officiellement lancé jeudi dernier à Yaoundé.
Ce nouveau projet a pour objectif de contribuer aux efforts actuels du Gouvernement dans une meilleure gestion des terres et des ressources naturelles, et par ricochet, la promotion d’une gouvernance plus efficace. Il s’agira de manière spécifique d‘œuvrer pour une gestion inclusive et transparente des régimes fonciers, garantissant la coexistence pacifique de tous les détenteurs de droits sur les terres et les ressources naturelles.
Selon le coordonnateur du projet Landcam, Lorenzo Cotula, « la terre est un gage de coexistence pacifique. Nous voulons travailler avec toutes les parties prenantes et apporter des solutions effectives adaptées aux réalités des populations et avoir surtout leur point de vue sur la question », a- t-il souligné.
De nombreuses parties prenantes collaboreront à ce projet européen. Il s’agira entre autres, des administrations centrales et décentralisées, autorités traditionnelles, société civile et secteur privé. Plus précisément, il s’agit de l’Institut International pour l’environnement et le développement (IIED), le Centre pour l’environnement et le développement (CED), le Réseau de lutte contre la faim (RELUFA), -parties prenantes- au projet et leurs partenaires.
Ce projet financé par l’Union Européenne, entre dans le cadre de son programme de promotion de la Gouvernance foncière. L’organisme confirme par cet appui son intérêt pour la bonne gouvernance foncière, condition indispensable pour améliorer les ressources et la sécurité alimentaire des agriculteurs et populations en milieu rural.
Pour Samuel Guiffo, secrétaire général du CED le projet « LandCam, va promouvoir la bonne gouvernance foncière pour éviter que les questions foncières continent d’être mal gérées et entrainent des conflits entre communautés ».
Le projet qui s’étale sur une durée de 5 ans, va donc contribuer à renforcer le dialogue autour de la réforme en cours des lois foncières, forestières, minières et environnementales. Il faut dire qu’au Cameroun, 50% des conflits portés devant les tribunaux, dont d’ordre fonciers.