L'inquiétude grandit au Cameroun concernant l'absence prolongée du président Paul Biya, et cette situation attire désormais l'attention des médias internationaux de renom. France 24, l'une des chaînes d'information les plus respectées en Europe, a récemment publié un article détaillé sur le sujet, reprenant une dépêche de l'Agence France-Presse (AFP).
Selon France 24, le président camerounais, âgé de 91 ans, n'a plus été vu en public depuis début septembre, après sa participation au Forum de coopération Chine-Afrique (Focac) à Pékin. Cette absence inhabituelle a déclenché une vague de spéculations sur l'état de santé du plus ancien dirigeant élu en exercice au monde.
Le média français souligne que Paul Biya a manqué plusieurs événements diplomatiques majeurs, notamment la 79e Assemblée générale des Nations Unies et le sommet de la Francophonie en France. Son absence à la finale de la Coupe du Cameroun, un événement sportif national d'importance, n'a fait qu'amplifier les interrogations.
Face à la montée des rumeurs, le gouvernement camerounais a finalement réagi. France 24 rapporte qu'un communiqué officiel a été publié le 8 octobre, affirmant que le président s'était "accordé un bref séjour privé en Europe" et qu'il "rejoindra le Cameroun dans les tout prochains jours". Le cabinet de la présidence a également insisté sur "l'excellent état de santé du chef de l'État".
L'article de France 24 met en lumière les défis auxquels le Cameroun est confronté, notamment deux conflits sanglants : l'un contre les djihadistes dans l'extrême nord, l'autre contre les indépendantistes armés dans la région anglophone de l'ouest. Ces conflits ont eu des conséquences dévastatrices, avec plus de 6 000 morts et plus d'un million de personnes déplacées en moins de six ans, selon les chiffres cités par International Crisis Group.
La couverture médiatique internationale de cette situation souligne l'importance géopolitique du Cameroun et l'inquiétude croissante concernant la stabilité du pays en l'absence de son dirigeant de longue date. Elle met également en évidence les questions de transparence et de succession qui se posent de plus en plus ouvertement dans le pays.
Alors que le monde attend des nouvelles du président Biya, l'attention des médias occidentaux sur cette affaire pourrait accroître la pression sur le gouvernement camerounais pour qu'il fournisse des informations plus détaillées et transparentes sur la situation du chef de l'État.