Depuis une semaine environ, une lettre sensée émaner de la société DOV DISTRIBUTION et adressée au chef de la communauté Baham de Yaoundé, nourri une vive polémique dans les médias du pays.
En effet la lettre datée du 4 novembre 2017 et signée par ordre par le chef du cabinet du Directeur général, concerne les recrutements dans le cadre de l’expansion de l’entreprise. Pour la substance, il est instamment demandé au chef, de faire parvenir la liste des enfants en chômage qui serait intéressés par cette offre d’emploi.
Sur le principe, s’agissant aussi bien de la forme que du fond,LAAKAM observe que le Directeur Général de la société DOV DISTRIBUTION, a formellement démenti à la fois la paternité et l’authenticité de la correspondance.
LAAKAM observe que d’un point de vue strictement représentatif, des camerounais de tous les quatre coins du pays, de toutes les origines ethniques et de toutes les confessions religieuses sont en activité dans cette société et en nombre consistant pour chaque groupe distinctif.
Par ailleurs LAAKAM a pris connaissance de cette lettre avec un maximum de réserves, et pour un certain nombre de raisons objectives qui l’ont amené à dépêcher immédiatement des émissaires auprès de la direction de l’entreprise.
1 – Le papier utilisé, qui n’est qu’une simple feuille volante et non le papier entête habituel pour de telles correspondances, et ensuite les formules langagières complètement loin de celle ayant cours pour s’adresser à un chef de communauté, représentant désigné du Roi, laissent perplexe et sèment un doute sérieux.
2 – Le timing, puis l’acharnement médiatique très orienté, presque vengeresse, de cette lettre qui arrive, comme par hasard, après la correspondance du LAAKAM au chef de l’Etat, relativement à la marginalisation voire l’exclusion des Bamilékés des grands corps de l’Etat.
3 – La lettre se situe complètement en dehors du mode de communication de la communauté LAAKAM, lequel magnifie l’oralité à travers les structures massives, indéchiffrables, efficaces, directes et globalisantes des tontines, élites, familles, quartiers, sous-quartiers, notables, jeunes, élèves, étudiants et hommes d’affaires.
En tout état de cause,
LAAKAM réitère avec force, et quoi qu’il en soi, son attachement aux seuls critères de compétence et de mérite dans les recrutements, que l’on se situe dans le secteur public, parapublic ou privé, comme condition de la réussite, de la modernisation, de l’accroissement des richesses du pays en général, et de l’épanouissement individuel des citoyennes et des citoyens en particulier.
LAAKAM se félicite de la bravoure des investisseurs nationaux dynamiques, qui ont émergé depuis une dizaine d’années pour tenir tête à des groupes étrangers, en modernisant leur organisation, en multipliant les implantations et en spécialisant d’avantage les postes de travail, passant de la petite unité familiale de bayam-sellam employant une dizaine de personnes souvent non qualifiées, à des centaines de travailleurs comprenant un nombre de plus en plus élevé de hauts cadres formés aussi bien localement qu’à l’étranger.
LAAKAM félicite dans ce sens, les sociétés DOV, SANTA LUCIA et NANA BOUBA, qui poursuivent une expansion cohérente et progressive, malgré d’interminables difficultés et des adversités multiples, et ce au moment où la tendance est au repli et au recul de nouveaux investissements.
LAAKAM félicite dans ce sens en lui rendant un vibrant hommage, monsieur Emmanuel PEUGHOUIA, président du Groupe QUIFEROU et promoteur de la toute première cimenterie à capitaux camerounais, la cimenterie MEDCEM, entrée en production effective en novembre 2016.
LAAKAM exhorte le gouvernement et les pouvoirs publics locaux, à soutenir ces unités qui se développent studieusement, et qui vont bientôt faire face à une concurrence rude des multinationales à l’instar de la chaîne CARREFOUR. A ce propos, il est très important que les avantages accordés aux sociétés étrangères, soient également accordées aux sociétés nationales, ce qui ne semble pas être le cas, non seulement dans la distribution des produits alimentaires, de l’automobile, de l’électronique et de l’électroménager, mais également dans d’autres secteurs à l’instar des matériaux de construction et de la quincaillerie, de même que l’exploitation forestière où ils sont gravement et ouvertement lésés.
LAAKAM déplore dans les exemples d’ostracismes, le refus d’accorder une concession pour son expansion à la société agro-avicole ELEVAGE PROMOTION AFRIQUE (EPA) pour son expansion et son développement depuis une demande dans ce sens faite il y a plus de deux décennies, pendant que les sociétés étrangères se voient attribuer des concessions en un tour de bras.
LAAKAM observe que Les étrangers débarquant au Cameroun ou résidant au Cameroun et se présentant comme des investisseurs, ont plus facilement accès aux hauts décideurs du pays, que les nationaux parfois plus riches, plus outillés et mieux implantés et mieux préparés. Les patrons camerounais qui tiennent notre économie au sens figuré comme au sens propre, n’ont presque pas accès au chef de l’Etat, et pour certains ne lui ont jamais serré la main, ne parlons pas de séance de travail au réel suivie de décisions fortes comme l’on se serait attendu dans la logique d’une bonne gouvernance politico-économique et une prise en compte conséquente de leurs efforts et sacrifices.
LAAKAM affirme avec de multiples preuves à l’appui, que de nombreuses entreprises ferment les portes chaque jour à cause des traitements défavorables qui émanent d’agents gouvernementaux et locaux véreux, lesquels se fichent éperdument des souffrances des investisseurs, des pertes d’emploi, des pertes d’impôts pour l’Etat, de la perte de crédibilité pour le pays. Trop de taxes et trop d’impôts fantaisistes édictés et collectés à la tête du client tuent les initiatives. De véritables gangsters et des mercenaires usant d’arguments fallacieux tantôt d’hygiène, tantôt d’occupation imaginaire de la voie publique, des contrôles inopinés intempestifs et paralysant, des redressements douaniers et fiscaux sauvages et tantôt ceci et cela, ne laissent plus respirer ceux qui essayent encore de travailler et de garder les portes ouvertes.
LAAKAM encourage enfin les investisseurs nationaux, à se moderniser et à s’engager résolument sur le terrain de la numérisation et de la dématérialisation, pour mieux s’arrimer aux exigences de la concurrence. Le travail, la persévérance et l’imagination payent malgré tout.
LAAKAM félicite dans ce sens et très vivement, le jeune génie et prodigue de l’ingénierie nationale camerounaise ARTHUR ZANG, inventeur du CARDIOPAD, génie représentatif de la manière la plus éloquente, de la diversité et de la généralisation de compétence, de l’inventivité et de l’intelligence caractérisant les citoyennes et citoyens camerounais de toutes les origines régionales, ethniques et religieuses.
LAAKAM félicite JACQUES BONJAWO, ancien de MICROSOFT, et promoteur de la première technopole incubatrice des entreprises de nouvelle génération numérisées dans la région de Kribi, avec le soutien pragmatique et louable du gouvernement.
LAAKAM félicite et encourage EXPRESS UNION, pour sa rapide mutation et son adaptation diligente face à la concurrence imposée par l’arrivée dans son secteur principal d’activité, de concurrents internationaux lourds, impériaux et aux ambitions débordantes. L’entreprise a su non seulement se mettre à jour rapidement, mais mieux se redéployer, diversifier ses activités et accentuer brillamment son implantation en Afrique et en Europe. Le pire a été évité et des milliers d’emploi préservés.
LAAKAM félicite AFRILAND FIRST BANK, devenue effectivement leader du secteur bancaire dans le pays depuis peu, à la fois par la couverture du territoire, l’importance du portefeuille global, les concours aux entreprises, le financement direct de l’économie, l’innovation continue et la densification de la clientèle individuelle.
LAAKAM encourage la société FRESHCO, entreprise au succès foudroyant, œuvre d’un pur produit de la toute première école d’ingénierie industrielle agroalimentaire d’Afrique francophone, logée au sein de l’université de Ngaoundéré.
LAAKAM félicité vivement monsieur ARMAND ABANDA, représentant de l’IAI, pour la popularisation de l’informatique dans les couches sociales défavorisées, les minorités et les femmes.
LAAKAM répète qu’il demeure clair, cela étant, qu’une politique privilégiant absolument la compétence dans l’embauche et la promotion dans l’entreprise, est le premier gage du succès à court comme à long terme.
LAAKAM encourage les investisseurs à payer leurs impôts réels seulement à qui et où de droit et à temps, et non à enrichir les fonctionnaires véreux avec des passe-droits corrupteurs. Payez correctement et gagnez honnêtement pour taire les polémiques haineuses, et les jalousies insensées sur les légitimes fruits de votre génie, de vos efforts et de vos peines.
LAAKAM martèle, confirme et consigne, qu’aucune gestion, que ce soit à l’échelle du gouvernement de la nation, ou que ce soit à l’échelle de l’entreprise, ne saurait porter bonheur et permettre le plein épanouissement, si elle privilégie la tricherie, la discrimination, le sectarisme de toute nature, la tribu, le clan ou les adeptes de la paresse et de la fainéantise.
LAAKAM précise à dessein, et pour éviter le mélange de genres, que la stratégie de choix des ressources humaines de l’entreprise privée, relève de la souveraine discrétion du promoteur et investisseur, lequel est le seul maître de ses objectifs de rentabilité, de croissance et de réussite, à charge pour lui dans un contexte précis, de faire jouer intelligemment et surtout librement, des diversités opportunes et stabilisatrices, en fonction de ses exigences rigoureuses de compétence.
LAAKAM réitère, que tant que l’accès à des fonctions et à des responsabilités publiques et politiques, procède des nominations, toutes les composantes du pays doivent impérativement être représentées en nombre et en proportion équitables./.
Yaoundé, le 13 Novembre 2017
SINDJOUN POKAM,Plénipotentiaire