L’ambassadeur de France au Cameroun Christine Robichon arrive bientôt en fin de séjour après avoir passé trois ans et demi dans ce pays, a appris mardi APA auprès de l’intéressée.
« Ma mission touche à sa fin. Je suis reconnaissante à mes interlocuteurs au sein du gouvernement, de la classe politique et de la société civile de la confiance qu’ils m’ont accordée », a déclaré la diplomate.
Arrivée au Cameroun en 2013, celle qui restera comme « la première femme ambassadrice de France au Cameroun » aura connu un séjour à la fois paisible et tumultueux, selon les circonstances de l’actualité.
Il en est notamment de la lutte contre la secte terroriste nigériane Boko Haram, où Christine Robichon a été huée publiquement lors d’une marche contre l’insécurité, certains marcheurs ayant à l’époque accusé le « rôle trouble de la France dans la guerre contre Boko Haram ».
En tout état de cause, sa présence aura permis de renforcer des liens séculaires entre la France et le Cameroun, en ce sens qu’au regard de la présence des entreprises françaises au Cameroun et des produits camerounais vendus en France les relations économiques sont assez fortes entre les deux pays, sans oublier l’aspect diplomatique, avec des visites d’Etat respectives du président camerounais Paul Biya en France et de son homologue François Hollande au Cameroun.
Toujours est-il que « d’ici deux mois, je quitterai le Cameroun avec la satisfaction du travail accompli, et l’envie de revenir, d’y revenir en voyageuse amis des Camerounais, anonyme, retraitée, libre de toute obligation professionnelle et sans titre d’excellence qui fait parfois barrière à des échanges d’égal à égal », a-t-elle insisté.