Dans son édition du 1er décembre 2016, Le Quotidien de L’Economie révèle que Citigroup, la plus grande entreprise financière mondiale basée aux États-Unis, a analysé le Cameroun sous les angles politiques et économiques, le 8 novembre 2016. Citigroup, opérant sous le nom Citi est une entreprise financière majeure basée à New York, issue de la fusion de Citicorp avec Travelers Group le 7 avril 1998. «Il en ressort que les actes barbares de la secte islamiste Boko Haram dans la partie septentrionale du Cameroun n’ont aucune implication réelle sur la stabilité politique», souligne le journal.
«En fait, nous pensons qu’il y a eu peu d’indications sur une quelconque instabilité politique réelle à l’horizon, même si le pays s’achemine vers des élections prévues en 2018», note Citigroup. Mais, «l’incertitude politique autour du Cameroun a été toujours autour de la question de ce qui arrivera sur le front politique après M. Biya, d’autant plus que le pays n’a aucun poste de Vice-Président», souligne l’entreprise américaine.
Elle poursuit: «Nous avons toujours peu d’aperçus sur la façon dont n’importe quelle succession politique potentielle pourrait se jouer. Cependant, sur une note positive, il semble y avoir un peu de confiance considérable au Cameroun que les moyens constitutionnels pour résoudre la question de la succession sont maintenant bien en place, même si les questions politiques restent toujours non résolues».
Pour les américains, «le sentiment politique local semble accepter qu’avec autour de 300 groupements tribaux et ethniques différents dans le pays, il y a une histoire forte de compromis politiquement négocié au cas où les élections post-Biya ne débouchent pas sur un vainqueur clair».
Citigroup, selon Le Quotidien de l’Economie, est d’avis que le Cameroun n’a pas confiance aux pays de la sous-région CEMAC (Communauté Économique et Monétaire des Etats de l'Afrique Centrale) pour gérer la probable crise post-Biya. Ceci, du fait qu’ils sont tous sous pression et dépendants du pétrole.