Actualités of Sunday, 16 February 2025

Source: www.camerounweb.com

L’après Biya : une tendance claire se dégage cette fois-ci

L’après Biya L’après Biya

C’est une chose à laquelle tout le monde pense. Comment il serait, qui prendrait les rênes. Une célébrité trouve qu’il est temps de jouer à fond sa partition. Il demande aux Camerounais d’ouvrir les yeux parce que personne n’a choisi sa famille ou sa tribu à la naissance.

Pourtant, certains brandissent leur origine comme un trophée, oubliant que cela ne relève ni du mérite, ni du choix personnel. Soyons fiers de nos racines, mais ne tombons pas dans l’illusion qu’elles nous rendent supérieurs aux autres.

Le vrai problème du Cameroun n’a jamais été sa diversité, mais la manière dont elle a été exploitée pour nous diviser. Si, en 43 ans, notre pays avait connu plusieurs alternances pacifiques, nous ne serions pas là à parler de Bamiléké, Beti, Sawa ou Anglophones à chaque élection. Personne ne se croirait investi d’un droit divin à gouverner. Le tribalisme disparaît quand il s’agit de business, mais refait surface dès qu’il est question de pouvoir.

On fait des affaires ensemble, on partage des mariages, des deuils, des amitiés sans problème. Mais dès qu’il s’agit de voter, on nous monte les uns contre les autres. Pourquoi ? Parce que ceux qui profitent du système ont besoin de cette division pour se maintenir.

Aujourd’hui, on nous demande encore d’accepter qu’un homme qui n’a même pas su gérer sa propre famille puisse prétendre diriger 36 millions de Camerounais. Officiellement, il a 93 ans, mais qui sait s’il n’a pas déjà dépassé les 100 ans ?

Voter biya, c’est choisir de souffrir encore ! C’est garder Atanga Nji, l’homme des coups bas et de la répression. C’est reconduire Cavayé Yeguié, le président de l’Assemblée nationale qui dort plus souvent qu’il ne travaille. C’est supporter encore Grégoire Owona, qui ose nous dire qu’on peut bien vivre avec 35 000 FCFA à Douala. C’est tolérer Jacques Fame Ndongo, le chantre de la "génération androïde" qui ne veut pas quitter la mangeoire. C’est voir Nganou Djoumessi inaugurer des parkings pendant qu’on roule sur des routes impraticables. C’est entendre encore des absurdités comme "32 Go = 500 Go dans l’ancienne technologie".

C’est laisser Frank Biya vendre notre bois au calme, pendant que le peuple souffre. C’est maintenir Niat Njifenji, censé remplacer Biya, mais plus amorti que lui. C’est accepter que Brenda Biya transforme la présidence en terrain de "chilling" avec ses conquêtes, à nos frais. C’est voir Ketcha Courtes inaugurer des parkings pour "mbenskineurs modernes" dans les aéroports, puis le lendemain, se pavaner dans les limousines à Paris avec ses copines, en train de boire du bon vin aux frais du contribuable.

Pendant que nous souffrons, eux se partagent nos richesses. Pendant que nous mourons faute de soins, Monique Koumaté a été opérée à la lame de rasoir pour une affaire de 25 000 FCFA. Biya ne se préoccupe pas du Cameroun ! Il n’a jamais mis les pieds à Dschang, Banga Mpogo, Eséka, Sam Efoulan, Ngouache ou dans les zones inondées du Nord. Il n’est jamais allé à Bamenda ou Buea voir les souffrances causées par la crise anglophone. Même quand ses propres ministres meurent, il ne bouge pas. Le grand dialogue national, organisé par lui-même, il n’a même pas jugé bon d’y assister. Mais quand il s’agit d’aller en France pleurer la mort des soldats français, là, il se déplace sans problème.

Un pays en faillite totale. Un pays qui importe même des cure-dents, alors qu’avant nous fabriquions des motos avant la Chine… Voilà où nous en sommes. Avant, tu faisais ta CNI sur papier, tu l'avais le même jour. Aujourd’hui, c’est informatisé, mais cinq ans plus tard, tu attends toujours. Les enseignants sont fatigués, les médecins sont découragés, même les prêtres n’arrivent plus à prier pour nous tellement la situation est absurde.

Il est temps de vivre sans Paul Biya. Un jour on naît, un jour on meurt. Il y a un temps pour ramper et un temps pour marcher. Après Paul Biya, le Cameroun ne va pas disparaître. Ne laissons pas la peur nous paralyser.

Cette fois, nous allons changer les choses ! Le Cameroun appartient à nous tous. Nous avons un droit fondamental : élire et remplacer nos dirigeants. Si tu es satisfait de la situation actuelle, alors continue de te plaindre dans l’obscurité. Mais si tu veux un avenir meilleur, alors prends tes responsabilités. Prends ta carte d’électeur et vote pour le changement ! L’avenir du Cameroun est entre nos mains.