La grève de Novembre 2015 joue les prolongations. 9 enseignants qui avaient pris part au débrayage des maîtres d’écoles primaires de l’archidiocèse de Douala viennent d’être licenciés. L’on les accuse d’avoir pris part à une grève « illégale ».
Certains d’entre eux ont 20 ans de service, d’autres 30. L’on redoute le licenciement de 150 autres grévistes dans les prochains jours. Tous avaient cessé de travailler les 10, 11 et 12 novembre 2015. Les quelques 800 grévistes qu’ils étaient revendiquaient une augmentation de salaire.
Ils ne voulaient plus des 40 000 ou 50 000 francs CFA qui leur étaient versés jusque-là. Au terme des négociations tripartites, ils ont obtenu un relèvement de 1000 francs Cfa. Ce qui selon le chef du personnel Félix Senda, est insignifiant. Il se plaint, expliquant que les enseignants des écoles catholiques se considèrent comme «la couche de la société du travail la plus ridiculisée ici à Douala». Toujours combatif, il crie contre ce qu’il considère comme des injustices perpétrées contre ceux qu’il défend.
Selon certaines informations, les enseignants du primaire ne sont pas les seuls employés de l’archevêché de Douala à se plaindre de leurs conditions de rémunération. L’on cite le personnel des hôpitaux et centres de santé, les enseignants des centres de formation d’enseignement supérieur et le personnel de la Maison catholique de la communication sociale.
Le mécontentement se serait accentué avec l’arrivée (en 2007) à la tête de l’archidiocèse, de Monseigneur Samuel Kleda qu’un ex employé a clairement accusé de tribalisme.