Il y a eu résurgence des attaques de Boko Haram la semaine dernière à l’Extrême-Nord du Cameroun. Généralement bien renseigné à ce sujet, l’Œil du Sahel (LDS) du 26 octobre 2015 fait savoir qu’une vingtaine de personnes dont Ali Souleiman, le président de la sous-section RDPC de Doulo près de Mora, ont trouvé la mort entre le 21 et le 23 octobre au cours de plusieurs incursions des insurgés à Doulo, Mora, Kerawa et Kangawa.
Des attaques qui ont poussé l’armée camerounaise à réagir énergiquement le même 23 octobre. LDS écrit: «Cette incursion va mettre à vif les nerfs de l’armée camerounaise qui, après avoir pacifié le secteur grâce à des renforts, va pilonner les positions de Boko Haram à Kerawa jusqu'au Nigeria et dans la localité de Djimi où sont concentrées ces derniers jours d’importantes forces de la secte terroriste».
Les soldats camerounais ont continué de pilonner des positions djihadistes le lendemain ainsi que le révèle le bi-hebdomadaire. «Le 24 octobre au matin, alors que Boko Haram enterrait ses combattants touchés par des obus camerounais la veille, un nouvel obus a explosé au milieu d’eux et a fait une vingtaine de morts», mentionne le journal.
Une réaction musclée qui a fait fuir les combattants terroristes. Mais ces derniers ont posé des actes de barbarie avant de s’en aller. «Toutefois, avant de se retirer de Kerawa sous la pression de l’armée camerounaise, Boko Haram a pris le soin d’enfouir dans le sol ses nouveaux engins explosifs improvisés, fabriqués avec des bouteilles d’eau minérale», rapporte le journal.
Des actions qui démontrent que Boko Haram garde une capacité de nuisance importante malgré les efforts non moins importants de l’armée camerounaise aidée par les forces continentales, tous décidés d’en finir avec ledit groupe terroriste.