Une preuve du passage des éléments de Boko Haram. Trois mines étaient enfouies sur le tronçon routier de Djibrilli-Zamga dans l’Arrondissement de Mayo-Moskota. Les engins explosifs ont été désamorcés le 13 décembre dernier par des éléments du 42e BIM de Mora.
«Selon toute vraisemblance, les trois mines avaient été enfouies sur la chaussée par des terroristes de Boko Haram. Car, la veille, dans ce secteur, aux environs de 11 h, trois militaires du poste de Djibrilli en patrouille avaient essuyé des tirs de la part des terroristes», renseigne L’Œil du Sahel.
Un riverain de Djibrilli approché par le journal raconte: «Il y a eu échange de coups de feu entre trois militaires du poste avancé de Djibrilli et les combattants de la secte, la veille du jour où nos forces sont venues désactiver ces bombes. Les militaires ont riposté et ils ont battu en retraite».
Les hommes en tenue se sont même lancés à la poursuite des terroristes. «Ils ont décidé de pourchasser les agresseurs jusqu’à Zamga, une localité située à moins de cinq kilomètres de Djibrilli. N’ayant pas pu les rattraper, les trois soldats rebroussent chemin, empruntant la voie principale. C’est là qu’ils découvrent que les terroristes avaient posé des engins explosifs sur la route», note le journal.
Les insurgés avaient pour ambition de mener une attaque, selon Lawan, membre du comité de vigilance de Djibrilli: «Leur plan était d’attaquer pour pousser les militaires à appeler du renfort. Ils espéraient qu’en leur portant secours, ceux-ci devaient passer par là et déclencher les explosifs. Fort heureusement, leur plan a été mis à nu par les trois militaires puisqu’ils ont repéré toutes les mines enfouies sur la chaussée. Elles ont été trahies par les fils suspendus à leurs bouts qui pendaient légèrement à la surface du sol», déclare-t-il.