Actualités of Saturday, 28 October 2017

Source: cameroon-info.net

L'armée engage une vaste opération de sécurisation dans la région du Nord

Armée camerounaise    (Archives ) Armée camerounaise (Archives )

Des centaines de militaires et gendarmes camerounais sont engagés dans la mission de sécurisation du Parc national du Faro et de la frontière ouest avec le Nigeria. Une mission de l'opération Émergence 3, prévue pour durer deux mois. Elle a commencé officiellement le 9 octobre dernier et doit s'achever le 9 décembre 2017.

«Il s'agit de débarrasser le parc national du Faro des orpailleurs clandestins, des preneurs d'otages, des braconniers et surtout des groupes armés venus du Gashaka Gumti Park», explique une source au sein de l’armée camerounaise. Ces hommes armés sont plusieurs centaines de combattants de Boko Haram, selon d'autres sources. Ils seraient ceux qui ont longtemps sévi dans l'État nigérian de l'Adamawa. Le Gashaka Gumti national park est le plus vaste du Nigeria et a un prolongement au Cameroun qui est le parc national du Faro.

Selon le journal Le Jour en kiosque ce lundi 23 octobre 2017, c'est presque fortuitement que des groupes de combattants qui s'y sont installés se retrouvent à «errer» dans le territoire camerounais. L'espace camerounais était jusqu'alors peu surveillé. Depuis 2014, des écogardes et autres bergers et braconniers ont signalé la très inquiétante présence de ces hommes équipés d'armes lourdes.

Les nouveaux hôtes de cette «brousse» sans surveillance y étaient tranquilles. «Ils sont là depuis des années, ils ont leur base à Mana, ils vont et viennent. Ils ne font pas la chasse comme les braconniers et ne s'attaquent pas aux troupeaux comme les coupeurs de route ou des preneurs d'otages. Pour les voir réagir violemment, il faut s'approcher de leur base qu'ils défendent farouchement», confie au journal un observateur.

Les préoccupations du groupe armé semblent politiques. Le 31 janvier dernier, apprend-on, ils ont attaqué et tué quatre membres d'une mission de l'ONU près de Koncha. Ils ont violemment repoussé les militaires du BIR lancés à leur poursuite en en blessant quelques-uns.

Dès lors, le haut commandement a pris au sérieux les témoignages des écogardes et des braconniers. En prévision d'une autre mission de l'ONU pour poursuivre la démarcation de la frontière, le commandant de la 3e Région militaire interarmées (RMIA 3) a monté cette mission.

«Outre la 31e Brigade d'infanterie motorisée (BRIM), il y a des aéronefs de l'armée de l'air qui survolent fréquemment le parc, des fusiliers de la marine nationale qui contrôlent les points de débarquement sur fleuve Faro, la gendarmerie nationale à qui sont remises les personnes interpellées, les services de renseignements et le BIR devraient entrer en action aussi», conclut le journal.