Actualités of Saturday, 16 January 2016

Source: cameroon-info.net

L'armée va former les conducteurs d'engins lourds

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Les conducteurs d’engins lourds et légers subiront bientôt leur formation au Centre de formation technique des armées (CFTA), structure spécialisée du ministère de la Défense, dans la formation à la conduite des engins lourds et légers, en complément de la réforme en cours de l’examen du permis de conduire. C’est ce qui ressort du communiqué final de la 19ème session du Conseil national de la route, tenu le mardi 12 janvier 2016 dans la salle des Conseils de Cabinet de l’Immeuble Etoile, à Yaoundé.

Cette mesure prise par le Premier ministre, Philemon Yang, en sa qualité de président dudit conseil, à faire face à l’inadaptation des formations de certaines auto-écoles. Une situation qui est à l’origine des carences et défaillances observées chez de nombreux automobilistes sur les routes, occasionnant ainsi une augmentation du nombre d’accidents de circulation, informe le quotidien Mutations, dans sa parution n° n°4064 en kiosque vendredi 15 janvier 2016.

En effet, trois points étaient inscrits à l’ordre du jour de la session du Conseil national de la route (Conaroute) tenue mardi dernier à Yaoundé, sous la présidence du Premier ministre Philemon Yang: l’examen des obstacles qui entravent la bonne exécution des projets d’infrastructures routières, l’institution, dès l’année 2016, des contrats à niveau de service concernant les travaux réalisés sur les grands axes bitumés et les voiries structurantes et la définition des modalités d’ouverture aux chauffeurs professionnels civils, du centre de formation de la conduite des poids lourds des armées.

Sur le volet formation des acteurs des conducteurs, le Ministre des Transports s’est vu confier, en liaison avec le Ministre en charge de la défense, la formation et le recyclage des chauffeurs conducteurs de poids lourds. Ces derniers devront désormais faire un tour au Centre de formation des armées, en attendant la construction d’un centre dédié à Edéa. Cette recommandation du Conaroute a certainement un lien direct avec le violent accident de la circulation survenu le 08 janvier dernier dans la localité de Kon Yambeta (route nationale n°4), dans lequel a péri une vingtaine de personnes.

Mutations rappelle que dans un rapport rendu public en juin 2015, la Banque mondiale expliquait que le taux de mortalité dû aux accidents de la route avait baissé de l’ordre de 31% au Cameroun entre 2011 et 2014. L’institution de Bretton Woods notait que l’homme, du fait du non-respect des règles élémentaires de la circulation, est la principale cause des accidents, en dehors du mauvais état des routes et des engins. Les chiffres du ministère des Transports font état de ce que 70% des cas d’accidents sur les routes camerounaises sont provoqués par l’homme; 20% par les défaillances techniques des véhicules et 10% par le mauvais état de l’infrastructure routière.