L'armée camerounaise a démantelé une usine de fabrication d'armes des groupes armées séparatistes à Mokoud une localité située dans le département de Fako, région du Sud-Ouest. Plusieurs armes artisanales ainsi que des engins explosifs ont été saisis après les perquisitions effectuées par les forces de l'ordre et de défense. 10 personnes présentés comme membres des groupes armés séparatistes sont mis aux arrêts. Cette usine selon les sources aurait permis la fabrication de nombreuses armées utilisées sur le théâtre des opérations au NOSO. Dans l'atelier, les ambazoniens dissimulent leurs armes dans des fauteuils à l'abri des regards indiscrets.
Paul Biya et son régime ont opté pour l'option militaire pour le règlement de la crise anglophone après l'échec du Grand dialogue national. Des milliers de Camerounais ont perdu la vie depuis 2016 et la situation sur le terrain ne s'améliore pas. La guerre au NOSO a provoqué des millions de déplacés. Plusieurs écoles sont fermées depuis bientôt 5 ans.
Des usines un peu partout sur le territoire
Un homme âgé de 39 ans et une dame de 52 ans ont été interpellés à Loum dans le département du Moungo le 5 septembre 2022. Ils ont été placés en garde à vue dans les cellules de la Direction régionale de la police judiciaire du Littoral (Drpjl). Ils sont actuellement mis à la dis position du commissaire du gouvernement près le tribunal militaire de Douala.
D'après la Police judiciaire en collaboration avec le commissariat de sécurité publique de Loum, les deux individus ont été interpellés avec en leur possession "un important stock d'armes à feu et de matériels de fabrication d'armes à savoir 5 munitions de calibres 12, deux fusils de chasse, 10 crosses de fusil, dont quatre contenant une détente, neuf canons, trois protège-canons, quatre blocs-moteur de pistolet de fabrication artisanale, un pistolet complet de fabrication artisanale, une douille de calibre 12, trois étaux et une chignole à pression servant à la fabrication de fusils de manière illégale", a énuméré le commissaire de police Arsène Gérard Edou Essono, le chef de service des recherches et enquêtes criminelles à la Drpjl.
Les enquêteurs indiquent que le jeune homme de 39 ans, considéré comme le principal suspect, tenait un atelier illégal de fabrication d'armes à feu. Les enquêteurs rapportent que le jeune homme a indiqué que l'atelier servait au dépannage de ses collègues chasseurs.
Mais la police relève que le mis en cause n'a pas pu donner le
nom desdits chasseurs. La proximité inquiétante entre la localité de Loum et une des régions où certains risques sécuritaires sont importants, a motivé l'arrestation des deux individus. « Je suis un simple fabricant de fusil pour les chasseurs. Je n'ai aucun lien avec ceux qui font la guerre. Je suis un mécanicien et j'ai des aptitudes en ingénierie. Les chasseurs passent les commandes de fusils de chasse et je les réalise. Certains ont abandonné leur commande », a expliqué le jeune homme de 39 ans lors de la présentation à la presse. Il indique que l'atelier et le matériel appartenaient à son papa décédé il y a 22 ans. La dame de 52 ans fait savoir à son tour qu'elle a été prise par la police pour "besoin d'enquête ", parce qu'elle vivait dans la même maison avec le jeune homme.