«Trop c’est tropavec les Chinois. Nous ne sommes pas des esclaves. Payez nos priment. Allez chez vous». Voilà des messages qu’on peut lire sur les pancartes que tiennent les ouvriers du chantier de l’autoroute Lolabe carrière à Kribi. En effet, depuis cinq jours, les travaux de ce chantier sont à l’arrêt, indique Le Messager du mercredi 24 août 2016.
Cette cessation du travail a débuté le jeudi 18 août 2016 et se poursuivait encore hier, indique le journal. Au cœur des revendications des ouvriers, la réclamation des primes de transport, de logement… Autres revendications et pas les moindres, l’absence de cumul de congés, la retenue de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale et des impôts. «Depuis trois ans, on nous prélève de l’argent sur nos salaires. Nous ne sommes pas affiliés à la CNPS et chose curieuse, les numéros de nos cartes d’identité figurent en lieu et place de nos matricules à la CNPS. Si vous êtes malades, vous n’êtes pas pointés. En plus vous vous faites soigner avec vos frais sans remboursement», s’offusquent les grévistes.
Par ailleurs, depuis le débit de ce chantier, les ouvriers n’ont pas de contrat de travail, souligne le quotidien. Ceux montés de toutes pièces par l’entreprise sont renouvelables tous les trois mois et inconnus de la délégation de l’emploi ou du travail. Ajouté à cela, le fait que les salaires sont payés en monnaie de singe. Pas évident pour ces travailleurs tenus d’être en service pendant neuf heures d’horloge. En ce qui concerne les heures supplémentaires, celles-ci ne sont pas payées, révèle le journal.
Même si le sous-préfet de Kribi 1, François Manga, a essayé de ramener les ouvriers à la raison, ceux-ci réfutent cette option et se disent prêts à tout pour que leurs revendications soient entendues et leur situation meilleure.