Actualités of Friday, 2 June 2017

Source: cameroonweb.com

L’autopsie de la dépouille de Mgr Bala très attendue

Images de Cameroon Tribune Images de Cameroon Tribune

C’est avec douleur que la communauté chrétienne de Bafia et le peuple camerounais a appris ce vendredi la mort de l’évêque Jean-Marie Balla.

Son corps a été repêché grâce à l’action concertée des militaires, marins, pompiers près de Monatélé dans la Lekié, un département de la région du Centre du Cameroun. Une grande perte pour l’église camerounaise.

Ce qui après l’annonce de sa disparition n’était qu’une hypothèse s’est avéré être une mort. D’après les autorités, son corps a été découvert par un pêcheur malien.

Sa dépouille a été conduite ensuite à l’hôpital de Yaoundé où elle devrait subir une autopsie qui devrait révéler les causes réelles du décès de l’évêque Bala. Cette découverte lève à demi-teinte le mystère qui entourait sa disparition.

Les circonstances ayant conduit à sa mort restent à élucider. Selon nos sources, la dépouille du prélat va être gardée dans une morgue à Yaoundé, où les enquêtes vont se poursuivre.

Les résultats de l’autopsie très attendus
Seuls les examens externes légaux effectués sur le corps de la victime peuvent révéler les causes réelles de sa mort. Les autorités n’ont pas encore précisées la date exacte du début de l’autopsie qui est censée clore ce chapitre sombre de l’histoire du diocèse de Bafia.

« Malgré la découverte du corps de l'évêque, Benoît Balla, on ne peut pas pour l'instant conclure d'un suicide par noyade. Il faut attendre que des expertises médico légales soient effectuées sur le corps. Ces expertises peuvent déterminer l'heure du décès, ce qu'il a mangé, est ce qu'il s'agit d'un crime maquillé en suicide.» Écrit le journaliste Boris Bertolt sur sa page Facebook.

En effet, "l’autopsie médico-légale consiste à démontrer l’identification du cadavre si celui-ci n'a pas été identifié, l'évaluation du moment de la mort, la recherche des causes médicales du décès. En cas de mort violente, il sera question de déterminer les causes du décès en développant les arguments en faveur d’un homicide, d’un suicide ou d’un accident. Procéder à tous les prélèvements pouvant confirmer ou infirmer la cause du décès,"d'après l'avis d'un médecins légiste.


L’opinion doute déjà des résultats de l’autopsie
Des doutes persistent encore dans l’opinion après la découverte du corps du Monseigneur. Qu’est-ce qu’il lui est réellement arrivé ? S’agit-il d’un meurtre ou d’un suicide.

L’opinion camerounaise redoute le fait que la vraie vérité ne révèlera pas à la suite de l’autopsie. Ils craignent que le lieu du crime et le corps ne soient souillés.

«Vu les images des premières mains qui ont touché le corps et les conditions d'embarquement je me demande bien comment on peut laisser des multiples mains toucher un corps qui fait l'objet d'une investigation criminelle sans protéger ces mains? Si la thèse du suicide, qui est en fait la plus facile à faire passer dans l'opinion venait à se confirmer, elle traduit une situation très complexe au sein de l'église. Ce décès de l'évêque je le réitère est à mettre en corrélation avec celle du recteur du petit séminaire de Bafia, Abbé Ndjama Marcel, survenu il y a quelques jours, dont il était très proche, » réitère Boris Bertolt.

« Je doute très fort qu'il y est une enquête fiable ....Si c'est un crime c'est commandité par les très gros poissons donc n'attendons rien des médecins légistes et autres ...tout n'est que mascarade dans ce pays, », se désole Salomene

«Il faut peut-être que le Vatican envoie ses propres médecins légistes et ses propres enquêteurs afin de voir clair dans cette affaire! » propose Alain Bila.

« Un noyé deux jours dans les eaux il ressort avec un ventre plat, »se questionne Jean-jacques.

Les derniers évènements avant l’annonce de la disparition de l’évêque
Mercredi 31 mai 2017, la voiture de Monseigneur Bala a été retrouvée sur le pont d’Ebepda, une localité située sur l’axe Yaoundé-Bafoussam à 60km de la ville de Bafia. Il y a avait dans sa voiture une note « Je suis dans l’eau » et ses pièces d’identité bien rangées.

Immédiatement, sa disparition a été annoncée. Une nouvelle qui a causé de l’angoisse au sein de la communauté de chrétienne de Bafia et le Cameroun entier. La police et la gendarmerie, les sapeurs-pompiers et les autorités politiques et religieuses se sont mobilisés dès l’annonce de sa disparition.

En quittant l’évêché, Mgr Jean-Marie Benoît Balla a dit furtivement au vigile qu’il partait sur Yaoundé. Une attitude que ne reconnaissent pas ses proches. Selon des propos d’un prêtre du diocèse de Bafia, corroborés par d’autres collaborateurs du disparu, Mgr Jean-Marie Benoît Balla prévenait toujours lorsqu’il se déplaçait. « S’il ne disait pas, il laissait un mot », affirme la sœur Scholastique.

Après 72 heures d’attente, le corps de l’évêque découvert par un pêcheur malien d'après les autorités, a été finalement repêché à Monatélé.Ce n'est qu'un premier épisode d'un feuilleton qui s'annonce très long.