A neuf mois de la compétition, la pression monte sur le gouvernement qui entend améliorer la circulation dans la ville de Yaoundé et moderniser la voie d'accès à l’aéroport international.
Conduire effectivement à terme dans les neuf prochains mois les travaux de l'autoroute Yaoundé - Nsimalen est un vrai défi pour le maître d'ouvrage, le ministère de l'Habitat et du Développement urbain. Le temps presse en effet, les contraintes sont nombreuses dont la moindre n'est pas la libération de l'emprise. Et la mobilisation semble conséquente pour ce challenge.
"Des dispositions sont en train d’être prises par le maître d’ouvrage pour garantir l’utilisation de cette autoroute pendant la Can Total 2019, en examinant la diffusion du trafic autoroutier à partir d’Ahala", souligne une note interne du ministère de l'Habitat lue par Le Jour. La diffusion du trafic autoroutier à partir d'Ahala est en effet une contrainte majeure étant donné que les travaux proprement dits sur la section urbaine de l'autoroute qui part d'Ahala au boulevard Jean Paul II n'auront manifestement pas commencé avant le début de la CAN.
Pour leur part, les travaux dans la section dite rase campagne connaissaient au mois de mars dernier un taux d'avancement de 80%. Les chiffres les plus récents fournis par une source du Jour font état d'un taux d'avancement de 88% et "de 76% globalement sur toute la longueur du projet", précise notre source.
Le projet de construction de l’autoroute Yaoundé-Nsimalen dans sa section « rase campagne », longue de 11,3 km est exécuté par l’entreprise China Communications Construction Company Ltd (Cccc) sur un linéaire de 8,2 km déjà libéré. L'on peut apercevoir une voie de 3x3 avec terre-plein central déjà bitumé. La maîtrise d’œuvre est assurée par le groupement de BET Studi International/Cenor/Ecta-Btp. Les travaux de terrassement sont en cours sur la section courante après la libération progressive de l’emprise sur les 3,1km restants de manière à favoriser la fluidité du trafic jusqu’à Ahala.
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Section urbaine
Les travaux en cours portent sur l’assainissement des fossés de crête et descente d’eau ; la protection des talus en parrés maçonnés et hydrosemi ; l’achèvement des travaux de raccordement des brettelles et l’échangeur de Nsimalen ; l’achèvement du pont de la Mefou ; le terrassement sur la section courante sur 2,3 km (PK8+200/PK10+500) ; le déroctage des affluents rochers au niveau du village Meyo ; et l’exécution des fondations au niveau des échangeurs de Meyo et Ahala. En ce qui concerne la section urbaine qui prévoit la construction d'échangeurs à Nsam, Trois statues, Olezoa, Mess des officiers, Poste centrale, carrefour Warda, on apprend que les études sont presque achevées.
"Il reste en ce moment, modère une source, la prise en compte des observations émises sur certains rapports par l’AMO (Studi International/Integc/Ice). Par ailleurs, ajoute-t-elle, l’équipe du projet à travers l’AMO et le Consultant Louis Berger étudie en parallèle des propositions alternatives par rapport au traitement des zones compressibles (zones marécageuses, les culées, les fondations ainsi que les murs de soutènements) à l’effet de réduire les délais et le coût du projet." Le corridor urbain de l’autoroute Yaoundé-Nsimalen couvre l’espace constitué des abords de l’emprise de 200 m de l’autoroute.
En effet, ce sera 500 m de part et d’autres et s’étend sur les départements de la Mefou-et-Afamba, Mefou-et-Akono et du Mfoundi. Démarré en mai 2014 pour un montant de près de 37 milliards de F. La construction de cette autoroute rentre dans le cadre des projets de seconde génération annoncés par Paul Biya, le 31 décembre 2013.