Pas moins de 553 milliards de FCFA de chiffre d’affaire. Soit 3,5% de contribution au Produit interieur brut (PIB) du Cameroun en 2017. C’est ce que revèle le « Mobile White paper Cameroon », publié le 14 mars 2018 à Douala. L’étude réalisée par la plateforme commerciale Jumia en collaboration avec le cabinet d’analyses-conseils en stratégies Sac International, dévoile le marché du mobile au Cameroun en 2017. Selon l’étude, le secteur du mobile au Cameroun continue d'ouvrir la voie à l'innovation et au développement. Le pays dispose en 2017 d’une population estimée à 24,4 millions d'habitants avec 6,1 millions d’abonnés internet pour un taux de pénétration internet de 25%.
Avec un taux de pénétration de 90%, le mobile se positionne comme un outil de communication naturel et indispensable. Même si le nombre d’abonnés actifs (en termes d’usage de la carte SIM) a baissé de 2,7 millions à cause des mesures réglementaires et sécuritaires obligeant les opérateurs à déconnecter les cartes SIM non enregistrées, il a cru de 10% en un an, passant de 80% en 2016 à 90 % en 2017. Et ce, grâce à la baisse du prix des smartpahones (de 40.000 FCFA en 2014 à 27.000 FCFA en 2017), qui a permis à tout camerounais de détenir un téléphone. Et en prenant en compte la trajectoire de croissance entre 2016 et 2017 (31%), souligne l’étude, il est possible que d'ici la fin de 2018, la pénétration atteigne 100% d’abonnements mobiles.
Une croissance d’abonnés qui a incité l’Etat à réduire la fracture numérique en baissant la bande passante de plus de 40 % de 2015 à 2018, afin de permettre à tous les Camerounais d’avoir accès à l’internet. Avec 2,7 millions d’utilisateurs actifs pour 11% de pénétration internet et 3,8 millions d’utilisateurs de médias sociaux actifs pour 16% de pénétration d’internet, le mobile a révolutionné les échanges et son impact est direct sur tous les secteurs de l’économie. L’inclusion financière à travers l’interopérabilité des services financiers mobiles, booste la croissance du commerce digital dont 71% des commandes, revèle l’étude, sont réalisés par smartphone. Cependant relativise un expert de ladite étude, le dilemme perceptuel entre satisfaction du mobile rendue possible par internet et la déception de l’expérience-client, reste une chimère au vu de la qualité déplorable du réseau et des problèmes récurrents de facturation.