Actualités of Wednesday, 15 February 2017

Source: cameroon-info.net

L'examen d'une affaire impliquant un juge

Le 2e juge du Tribunal de Première Instance de Garoua traine à la barre un vendeur de véhicules Le 2e juge du Tribunal de Première Instance de Garoua traine à la barre un vendeur de véhicules

Le magistrat dit avoir été floué dans une opération d’achat d’un véhicule. L’ouverture des débats de cette affaire est prévue pour le 7 avril 2017.

Ndima Adjongo est le deuxième juge du Tribunal de Première Instance de Garoua. Il est actuellement opposé à un monsieur dénommé Adamou pour une affaire de véhicule qui remonte au mois de décembre dernier. Dans son édition du 15 février 2017, le journal L’œil du Sahel raconte que le magistrat Ndima Adjongo a passé la commande d’un véhicule auprès du vendeur Adamou, suscité.

Les sources du journal révèlent que l’acquisition dudit véhicule devait se faire au Bénin. Les deux hommes sont donc parvenus à un accord de principe. Seulement, celui-ci ne va pas être respecté. «Monsieur Adamou ne va pas honorer ses engagements. Plusieurs semaines après la date de livraison, le vendeur ramène néanmoins le véhicule de marque Chrysler 305 au juge», raconte le journal.

Le bémol selon le magistrat, est que la voiture ne correspond pas à celle dont il a été question lors de leurs discussions. Raison pour laquelle il dit avoir été floué. Le magistrat va donc décider de porter plainte contre le vendeur de véhicules. C’est alors que le frère aîné de ce dernier va se rapprocher du juge dans l’optique de trouver un arrangement à l’amiable. Celui-ci fera recours à Me Souleymanou Mohamadou.

Le couac entre les deux parties, c’est que la famille du vendeur de véhicules va trouver que les conditions posées par le juge sont «trop prétentieuses». Mais «entre-temps le frère de l’accusé visiblement bien introduit dans les arcanes de la justice, saisit le ministre de la Justice pour l’informer de l’affaire. Le Garde des Sceaux va à son tour saisir le président de la Cour d’appel du Nord pour avoir plus d’amples informations», écrit le journal.

Du côté du Ministère de la Justice, une enquête «aurait été ouverte aux fins d’établir les responsabilités des deux hommes dans l’opération d’achat de véhicule». L’affaire qui suit son cours auprès du tribunal de première instance a été renvoyée au 7 avril prochain pour l’ouverture des débats.