Actualités of Saturday, 9 May 2015

Source: L'Epervier

L’hôpital Central avait tout tenter pour sauver Foning

Des personnes mal informées tendent de manipuler l’opinion publique en publiant des informations dénuées de tout fondement faisant état de ce que les médecins de ce centre hospitalier auraient une part de responsabilité sur le décès du maire de Douala 5e.

L’opinion publique est nourrie de fausses informations, alimentées par certains individus, au sujet des causes du décès de Françoise Foning. En effet, un procès en sorcellerie a court dans certains médias contre le directeur de l’hôpital central de Yaoundé et son personnel.

Ces derniers sont accusés, à tord, de n’avoir pas tout mis en oeuvre pour « sauver » Françoise Foning. La nouvelle s’était répandue comme une drainée de poudre le samedi 17 janvier 2015, Françoise Foning, maire de la commune d’Arrondissement de Douala 5evenait d’être victime d’un grave accident de la circulation sur « l’axe de la mort » qui relie la capitale politique camerounaise à la capitale régionale de l’Ouest, Bafoussam.

Certains avaient tôt fait de penser à un accident ordinaire et que la militante inconditionnelle du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais( RDPC) allait se remettre. Malheureusement, après cet accident, elle est conduite à l’hôpital central de Yaoundé où le directeur de l’hôpital, le Pr Fouda Joseph va mobiliser une équipe spéciale pour aller au chevet de la victime.

Le premier diagnostic, selon des sources médicales, faisait état de ce que Françoise Foning a eu des fractures au niveau des neuf côtes et une fracture complexe au-dessus du genou de la jambe droite.

Son état critique nécessitait une évacuation sanitaire, toujours selon des sources médicales, pour des facteurs aggravants tels que l’hypertension artérielle, le diabète et l’hyper-obésité dont elle souffrait.

Ces facteurs selon des spécialistes compliquaient sa prise en charge dans une unité sanitaire au Cameroun. L’hôpital central de Yaoundé à l’instar des autres formations sanitaires du Cameroun souffre d’un déficit criard de plateaux techniques à même de faciliter la prise en charge des cas graves.

Mais à défaut de ce plateau technique, les médecins faisaient des mains et des pieds dans l’unité de réanimation où elle était internée avec un traitement de stabilisation. Bien plus pour les médecins, la position alitée de Mme Foning née Tsobgny Guiazong Françoise avait des risques de former des caillots pouvant provoquer une embolie.

Au cours d’une visite rendue à cette dernière, le Pr Luc Sindjoun, conseiller spécial du chef de l’Etat, après un entretien avec le directeur de l’hôpital Central de Yaoundé, va saisir le président de la République sur la gravité de la situation sanitaire du maire de Douala 5e. C’était le 21 janvier 2015 soit quatre jours après son accident.

Après instruction présidentielle, le ministre Secrétaire général de la présidence de la République va saisir le ministre de la santé publique le 23 janvier 2015 par lettre fax pour l’évacuation sanitaire de madame Foning vers l’hôpital Lariboisière au 9e arrondissement de Paris en France avec la collaboration du ministère des Finances. Malheureusement, c’est ce même 23 janvier que cette dernière va rendre l’âme.

Le scénario vécu aux dernières heures qui ont précédé le décès de Foning ne saurait laisser penser que l’équipe de l’hôpital central de Yaoundé n’aurait pas fait son travail. La décision de l’évacuation sanitaire d’un malade de la carrure de Françoise Foning ne dépend pas de l’hôpital.

Son rôle se limite simplement à faire le diagnostic et à prescrire une évacuation sanitaire lorsque les moyens du malade ou encore de l’Etat le permettent.