Selon les révélations exclusives de Jeune Afrique, le ministre de l'Administration territoriale du Cameroun, Paul Atanga Nji, traverse actuellement une période particulièrement délicate. Au cœur de la controverse : une circulaire datée du 8 octobre interdisant tout débat sur la santé du président Paul Biya dans les médias camerounais.

D'après les informations de Jeune Afrique, cette initiative malheureuse a provoqué l'ire de l'entourage présidentiel, conduisant à un désaveu discret mais significatif du ministre. Le magazine panafricain révèle que le président Paul Biya lui-même a dû intervenir, chargeant le Premier ministre Joseph Dion Ngute de recadrer le ministre de l'Administration territoriale.

La situation s'aggrave pour Atanga Nji, comme le rapporte Jeune Afrique, avec l'annonce d'un audit du Contrôle supérieur de l'État (Consupe) ordonné par le chef de l'État. Cet audit vise à examiner la gestion de son ministère, particulièrement en ce qui concerne l'utilisation des fonds liés au Covid-19.
Les conséquences de cette mise au pas se font déjà sentir : selon les sources de Jeune Afrique, le ministre a dû annuler un déplacement prévu dans le nord-ouest du pays, région en proie au conflit ambazonien, sur instruction directe du Premier ministre. Cette restriction de ses mouvements témoigne d'une perte d'autonomie significative dans l'exercice de ses fonctions.

Face à ces vents contraires, Jeune Afrique précise qu'Atanga Nji affirme se soumettre de bonne grâce à l'audit annoncé, tout en espérant que cette période difficile ne sera que passagère. Cependant, la multiplication des signes de désaveu laisse planer le doute sur son avenir politique immédiat.