Actualités of Monday, 10 February 2025

Source: www.camerounweb.com

L'heure est grave: un militaire crache les vérités et fait trembler Etoudi

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Dans une révolte silencieuse qui gronde au sein des forces armées, un militaire brise l’omerta pour dénoncer les pratiques systémiques de corruption, de détournements et de mauvais traitements qui minent le moral des troupes. Entre stages techniques payants, missions à l’étranger monnayées et affectations conditionnées par des pots-de-vin, les soldats, pourtant en première ligne d’une guerre qui semble sans fin, se sentent abandonnés et exploités. Témoignage poignant d’un homme en colère, usé par douze années de loyaux services, qui dévoile les injustices et les inégalités qui rongent l’institution censée protéger la nation.



LA COLÈRE D’UN MILITAIRE FACE À LA CORRUPTION, LES DÉTOURNEMENTS ET MAUVAIS TRAITEMENT DES TROUPES.

« Nous militaires vivons de plus en plus les pires des brimades, des abus, des menaces de la part de nos supérieurs. Voyez -vous pour avoir droit à un stage de Certificat d'aptitude Technique N° 1 et 2 qui sont censés être gratuit, il faut débourser une somme de 150.000 Frcfa et pour avoir droit d'aller faire une mission payante à l'extérieur du pays (RCA) il faut débourser une colossale somme de 600.000 Frcfa. Au début ces démarches se faisaient sous coulisse jusqu'à ce que ce soit désormais rendu public . Nous qui n’avons ni de relations et encore moins de l’argent sommes désemparés.

Pour avoir une affection, tant que tu n'as pas payé environ 400.000 Frcfa tu feras toute ta carrière dans un même bataillon.

12 ans d'armée et de loyal service. Tu passes toute ma vie en brousse à faire une guerre qui est alimentée et entretenue par nos grands officiers généraux. Pendant ce temps, ce les mêmes qui font comme si cette guerre appartient juste à une catégorie de militaires et l'autre catégorie bénéficie juste des avantages ( avancement en grade, salaire bien garnie, permission a volonté...etc) même la prime de guerre pour qu'on vous la paie c'est un problème. Nous sommes fatigués. »
Ainsi va la République