Lors de la conférence de presse du 10 avril 2017 le Pr Maurice Kamto président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) a évoqué l’idée d’un projet de report des échéances électorales qu’attendent les camerounais. Il s’agit de la présidentielle, les élections législatives, sénatoriales et municipales de 2018. A en croire le Pr Maurice Kamto le Gouvernement prépare ledit projet de report des élections suscitées. Cette sortie de celui qui préside aux destinées du Mrc est venue remettre sur la table des discussions, la gestion du calendrier électoral au Cameroun. Le quotidien Le jour dans son édition du 13 avril 2017 mentionne que, si aujourd’hui les hommes politiques craignent un report des élections, en 2015 et 2016 la polémique a été plutôt alimentée par des appels à une élection présidentielle anticipée. De quoi s’interroger sur les gesticulations observées et qui contribuent à créer le flou sur le calendrier électoral camerounais.
Interrogé par le quotidien sur le sujet, Anicet Ekane le président du Manidem déclare «le calendrier électoral dans notre pays est géré de façon mesquine, selon des intérêts d’un seul parti qu’est le RDPC et selon le contexte socio-politique. Dans tous les pays du monde qui ne marchent pas sur la tête comme la nôtre, le calendrier électoral est toujours connu d’avance comme la Constitution l’a prévu. Et lorsque le calendrier électoral est maîtrisé d’avance cela témoigne que le pays avance vers la démocratie. Et la publication d’un calendrier électoral plusieurs années avant permet également à tous les acteurs impliqués dans le processus électoral de savoir en quoi s’en tenir le moment venu».
Pour Sosthène Médard Lipot membre du bureau du MRC le calendrier électoral au Cameroun est un secret d’Etat. «Le constat a été fait depuis dans notre pays au sujet du calendrier électoral qui reste un secret d’Etat pour Paul Biya et son régime. Ils sont les seuls à connaître la date d’une élection dans notre pays. Cette situation a pourtant ses conséquences sur la vie politique au Cameroun. Les Sénateurs ont été votés en 2013 par les conseillers municipaux dont leur mandat avait été prorogé par le Président de la République. Cela est une tricherie en matière électorale. Un calendrier électoral ne doit pas être secret d’Etat, car il doit être connu d’avance par tous les acteurs politiques», déclare-t-il.