Actualités of Tuesday, 9 February 2016

Source: cameroon-info.net

L'opposition rejette l'idée d'un scrutin anticipé

Kah Walla (CPP) Kah Walla (CPP)

Les leaders de ces trois formations politiques de l’opposition camerounaise ont donné leur position vendredi 5 février 2016 à Yaoundé. C’était au cours d’une conférence de presse à laquelle ont pris part Edith Kah Walla, la présidente du CPP, son Secrétaire général Franck Essi et Alexi Ndema Same qui se présente comme président de la faction UPC des fidèles.

Dans une déclaration commune, ils disent : « Il nous a été donné de constater, avec l’ensemble de la Communauté nationale, que certains membres du gouvernement et autres responsables administratifs par ailleurs membres du RDPC en appellent à la candidature du président de la République et à des élections anticipées. Nous percevons à travers de tels actes une nouvelle ambition d’orchestrer un hold-up électoral de trop et de compromettre l’avenir de l’ensemble du peuple camerounais», extrait publié par La Nouvelle Expression du 8 février 2016.

Une réponse aux appels de plus en plus importants des militants du parti au pouvoir, lancés à leur président national, Paul Biya afin qu’il présente sa candidature et anticipe du même coup la prochaine élection présidentielle. Kah Walla et les autres n’ont pas caché leur indignation devant ce qu’ils considèrent comme une unième tentative de manipulation du calendrier électoral : « A ces honteuses ambitions et malveillantes gesticulations, nous disons non ! Cet ultime acte d’escroquerie politique du peuple camerounais ne sera pas possible et sans conséquences pour ces ennemis du Cameroun et de sa jeunesse. Ça suffit ! C’est fini avec ce système de gouvernance de malversations, d’échec, de tromperie et de honte ! », peut-on lire dans les colonnes de Le Jour.

Pour autant, les initiateurs du mouvement n’ont pas l’ambition de s’opposer à une éventuelle candidature de Paul Biya. S’ils veulent mobiliser les Camerounais, leur initiative vise juste, selon eux, à faire respecter le calendrier électoral. « Comme les Sénégalais, comme les Burkinabés, nous devons être prêts à descendre dans la rue pour exiger des élections justes, des élections à deux tours », a dit la présidente du CPP.

Mais ne vous méprenez pas, ces partis politiques n’entendent pas former une coalition pour la prochaine élection présidentielle. Ils ont d’ailleurs clair à ce sujet : «  il s’agit simplement d’une plateforme de réflexion en vue de barrer la voix au RDPC dans son ambition de faire anticiper la présidentielle normalement prévue en 2018 », écrit Le Jour.