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Actualités of Wednesday, 11 September 2024

Source: www.camerounweb.com

L'opposition toujours en embuscade : révélations incroyables de Jeune Afrique sur cette grande ville

Ville de Bafoussam Ville de Bafoussam

Bafoussam, troisième ville du Cameroun, connaît depuis quelques années une transformation remarquable. Longtemps délaissée en raison de son passé tumultueux, la capitale de la région de l'Ouest regagne peu à peu sa place sur l'échiquier national. Ce renouveau ne se fait cependant pas sans défis.


Selon Jeune Afrique, Bafoussam a longtemps souffert de son image de "ville frondeuse". Dans les années 90, la ville fut le théâtre de violentes manifestations contre le pouvoir central, s'alignant derrière l'opposition incarnée par John Fru Ndi du Social Democratic Front (SDF). Cette période, qualifiée d'"années de braises", a laissé des séquelles durables sur les infrastructures de la ville.


Jeune Afrique rapporte qu'en représailles à ce soutien à l'opposition, le gouvernement central aurait privé la ville et la région de ressources financières cruciales. Cette stratégie visait à démontrer l'incapacité des élus de l'opposition à tenir leurs promesses de développement. Conséquence directe : en 2009, Bafoussam était classée comme la ville la moins salubre de toute la région de l'Ouest.


D'après l'article de Jeune Afrique, la situation commence à changer. Le parti au pouvoir, le RDPC, a repris le contrôle de la plupart des communes de la ville. Cette évolution politique s'est accompagnée d'une relance des investissements dans les infrastructures. La Coupe d'Afrique des Nations, dont Bafoussam a accueilli certains matchs, a notamment accéléré ce processus de modernisation.


Jeune Afrique souligne que plus de 100 km de routes ont été construits ou réhabilités à Bafoussam. La ville s'est également dotée d'un nouvel hôpital. Cependant, le retard accumulé reste important. Lors de la CAN, par exemple, la plupart des délégations ont dû être logées dans des villes voisines, faute d'hébergements appropriés à Bafoussam.


Le magazine panafricain note que la crise dans la région anglophone voisine du Nord-Ouest a provoqué un afflux de population vers Bafoussam. Cette croissance démographique rapide met à rude épreuve les capacités d'absorption de la ville, notamment en termes d'emplois. L'absence d'un tissu industriel solide pousse de nombreux habitants vers le secteur informel.


Malgré les progrès réalisés, Jeune Afrique rapporte que l'opposition, notamment le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) de Maurice Kamto, voit toujours en Bafoussam un terreau fertile pour la contestation. Le parti prépare déjà les prochaines batailles électorales, comprenant que le mécontentement persiste malgré les améliorations visibles.



Pour conclure, Jeune Afrique cite le maire actuel de Bafoussam, Roger Tafam, qui appelle à ne pas reproduire les "années de braise". Il souligne l'importance de préserver les acquis récents, même en cas de désaccords politiques, pour le bien-être de la ville et de ses habitants