• L’attaque de l’hôpital de Mada intervenue le 2 juillet dernier
• Attaque attribuée à un groupe d’assaillants soupçonnés d’être des combattants de Boko Haram
• L’hôpital de Mada est l’un des rares établissements de santé de la région
« La violence contre les installations médicales, les travailleurs de la santé et les patients est une violation du droit international humanitaire et des droits de l’Homme. Toutes les parties à un conflit sont tenues par une obligation stricte de respecter et protéger le personnel, les installations et les véhicules médicaux, ainsi que les blessés et les malades », a-t-il dénoncé.
Dans un communiqué rendu public hier 21 juillet, le coordonnateur par intérim du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) a condamné « avec force » l’attaque de l’hôpital de Mada intervenue le 2 juillet dernier. Attaque attribuée à un groupe d’assaillants soupçonnés d’être des combattants de la secte djihadiste Boko Haram.
OCHA explique qu’avec la destruction de cette infrastructure hospitalière, « les civils ayant besoin d’une intervention chirurgicale urgente n’ont d’autre choix que de se rendre à Kousseri ou de franchir la frontière à Ndjamena au Tchad, à plus de 100 kilomètres de Mada ». Or, l’agence Onusienne souligne que le département du Logone et Chari, où se trouve l’hôpital de Mada, est affecté par l’insécurité et le mauvais état des routes, notamment pendant la saison des pluies, ce qui rend extrêmement difficile de transférer les civils blessés.
« L’hôpital de Mada est l’un des rares établissements de santé de la région, équipé pour traiter un éventail de pathologies et fournir des soins aux civils gravement blessés, y compris les personnes blessées par des engins explosifs improvisés (EEI). Avec la fermeture de l’hôpital de Mada jusqu’à nouvel ordre, des milliers de personnes, dont des personnes déplacées à l’intérieur du pays (PDI), des réfugiés, des communautés d’accueil et la population des localités voisines du Nigeria et du Tchad pourraient être privées de soins de santé », s’inquiète cette agence humanitaire de l’ONU.
Les infrastructures hospitalières sont très souvent la cible des groupes armés dans la région de l’Extrême-Nord, mais également dans les régions en crise du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.