Actualités of Wednesday, 30 August 2023

Source: www.camerounweb.com

L’Union Africaine condamne le coup d’Etat au Gabon

Bongo est placé en résidence surveillée Bongo est placé en résidence surveillée

L'Union Africaine (UA) dénonce le coup d'Etat en cours au Gabon. Le président de la commission rappelle que les coups de force ne sont pas un mode de règlement de conflit électoral.

« Le Président de la Commission de l’UA, SE Moussa Faki Mahamat suit avec une grande inquiétude la situation en république gabonaise et condamne fermement la tentative de coup d’Etat au pays comme voie de solution de sa crise post électorale actuelle. Il rappelle avec force qu’elle constitue une violation flagrante des instruments juridiques et politiques de l’Union africaine, dont la Charte africaine sur les élections, la démocratie et la gouvernance », indique le communiqué de l’institution.

L’Union africaine s’était abstenue de condamner les nombreuses pratiques d’Ali Bongo qui remettaient en cause la transparence des élections générales dont les résultats sont déjà contestés.

Selon le journaliste togolais Roger Adzafo, ce coup d’Etat intervenu au Gabon met en difficulté les intellectuels favorables à une intervention militaire au Niger. En effet, les mêmes personnes félicitent les militaires gabonais pour avoir mis fin à l’imposture du régime Bongo qui a duré plus de 6 décennies.

« D’un seul coup, les mêmes qui donnaient les cours de démocratie (régime que beaucoup d’entre eux n’ont jamais expérimenté dans leur vie) sous les tropiques, trouvent salvateur le putsch en cours au Gabon. Et pourtant ils avaient tout dit contre les militaires nigériens qui auraient tué la démocratie au Niger.

Pour eux Bazoum est légalement élu. Comme s’il n’y avait pas eu des contestations et cas présumés de fraudes lors de la présidentielle 2021. S’il y a un coup d’Etat à condamner et si on doit suivre leur raisonnement, c’est bien celui d’Ali Bongo. Les amoureux de la démocratie, ont-ils usé toutes les voies de recours avant de prendre les armes ? Dans une démocratie quand on conteste la transparence d’une élection on prend les armes ? On n’est pas prêt pour la démocratie en Afrique », a-t-il déclaré.