Présenté comme « budget d’impact », il se monte en ressources et en emplois à 6704,1 milliards de FCFA, prioritairement affectés à l’investissement public et à la stabilisation

Esement pourra représenter 31,6% de l’enveloppe globale,soit 4,7% du Produit Intérieur Brut, contre 3,9% en 2023. Ceci est rendu possible grâce au rationnement des dépenses de fonctionnement des administrations et des subventions aux établissements publics. Dans cette optique, le Gouvernement envisage de livrer au moins 600 km de nouvelles routes bitumées en 2024, promet d’entretenir 504 km de routes bitumées et 2531 km de routes en terre. Il est également envisagé de réaliser le dédoublement de l’entrée Nord de la ville de Yaoundé sur un linéaire de 22 km. Au niveau urbain, le Premier ministre, Joseph DION NGUTE, a souligné devant la représentation nationale que des provisions sont prévues pour la construction de 550 nouveaux logements sociaux à Douala et à Yaoundé, l’entretien, l’aménagement ou la construction de 174 km de voiries dans les villes de Douala, Yaoundé, N’Gaoundéré, Edéa, Banyo, Nkongsamba, Kumba, Bamenda Tiko, Limbe, Buea et Dschang. Concernant l’amélioration de l’accès des populations à l’eau potable, le projet de budget de l’État pour 2024 marque un point d’honneur sur le démarrage du méga projet d’adduction d’eau de la ville de Douala à partir du fleuve Wouri et la poursuite de la réalisation du projet d’alimentation en eau et d’assainissement en milieu rural de 60 localités, sur financement de la Banque Islamique de Développement. Parce que les catastrophes ayant causé la mort de plusieurs Camerounais se sont multipliées en 2023, le Gouvernement prévoit en 2024, la mise en œuvre des opérations spéciales de déguerpissement préventif des populations dans les zones impropres à l’habitation sous l’encadrement des chefs traditionnels et des autorités municipales et l’élaboration des cartographies des zones à risque afin de cibler avec précision les aléas et risques correspondant aux différentes localités et d’adapter en conséquence les dispositifs de riposte.

Au plan de la décentralisation et du développement local, le Gouvernement compte accompagner les Collectivités Territoriales Décentralisées dansl’appropriation du nouveau cadre juridique sur les finances locales, mettre en place des mécanismes de suivi des plans communaux de développement à travers le déploiement d’un système d’information géographique et poursuivre la mise en œuvre de la délivrance massive des actes de naissance. Il faudrait rappeler que le développement ne fait jamais bon ménage avec des menaces à la paix et à la sécurité des personnes et des biens. Forts de ce principe cardinal, les pouvoirs publics se proposent, en 2024, de poursuivre les initiatives de renforcement des mesures visant la préservation de l’intégrité territoriale et de la souveraineté du Cameroun. À cet effet, l’attention sera portée sur le maillage du territoire national et la modernisation desinfrastructures et équipements existants. En 2024, la protection de la fortune publique sera également une préoccupation de premier plan pour le Gouvernement. Il s’agira de mettre un accent sur la prévention des atteintes à la fortune publique, d’intensifier les contrôles de la passation et de l’exécution des marchés publics, en multipliant les missions de contrôle et en renforçant l’observation au sein des commissions de réception et de recette technique. Question de s’assurer que les crédits engagés contribuent effectivement à l’amélioration des conditions de vie des populations.