• Mamadou Mota est revenu sur l’assassinat de lydienne Solange Taba en 2020
• Les circonstances de ce drame demeurent à ce jour un mystère
• Pour le 1er vice-président du MRC nous sommes condamné à mort
Lydienne Solange Taba, jeune étudiante de 23 ans inscrite en 2ème année à l’institut universitaire du Golfe de Guinée (lug) à Douala, trouvait la mort le 25 juillet 2020. Ceci, après avoir reçu une balle en provenance de l’arme de Franck Derlin Eyono Ebanga, sous-préfet de l’arrondissement de la Lokoundje. Jusqu’aujourd’hui, les circonstances de ce drame restent un mystère.
Mamadou Mota revient sur l’impunité d’un jeune sous-préfet qui a assassiné froidement une jeune femme sans être inquiété.
Ci-dessous l’intégralité de sa publication :
La guillotine ou la hauteur. Nous sommes condamnés à mort.
L’impunité dans le corps de la préfectorale est un fait. Si il y a plus d’un an un jeune sous-préfet a assassiné de danger froid une jeune femme sans être inquiété, aujourd’hui, à la ville de Doulek, le sous-préfet de Maroua 2 couvert par son préfet dissimule l’assassinat d’un paisible citoyen.
Est-ce à dire que nous sommes tous condamnés à mort par l’administration qui est supposée nous protéger ?
Est-ce à dire que nos propres frères sont devenus des spectateurs passifs de notre mise à mort?
Est-ce à dire que la justice de ce pays est vraiment dans la bourse du puissant et du riches? Ça je le savais.
Ou est parti l’empathie?
Le spectacle abominable du temps de la guillotine se joue à grand jour et personne ne dira demain qu’il ne savait pas.
Les faits sont têtus.
Voici les faits:
On a décidé de construire une école publique dans la localité.
Le site choisi était le champ du défunt.
Ce dernier n’était pas d’accord sur les limites à prélever de sorte que le Lawan (un Lawan est un chef de deuxième degré) a décidé d’en référer au Lamido .
Le Lamido a demandé au Lawan de ‹‹ régler l’histoire en famille ››
Le Lawan a donc saisi le sous-préfet qui a décidé de descendre sur les lieux.
Sauf que le jour programmé pour la descente le sous-préfet n’est pas venu.
Le sous-préfet est venu quelques jours plus tard sans avertir les concernés.
À son arrivé il n’a pas trouvé les parties prenantes et a estimé qu’il s’agissait d’un mépris envers l’autorité administrative.
Il a donc envoyé un policier allé appréhender le ‹‹ récalcitrant ››
En voyant un homme en tenue le ‹‹ récalcitrant ›› a pris la fuite et s’est réfugié dans un arbre.
Le policier l’a suivi dans l’arbre et pris de panique il a lâché prise et est mort sur le coup.