Selon les chiffres publiés dans Le Quotidien de l’Economie, l’Etat camerounais consacrera 1200 milliards de FCFA aux salaires des agents en activité et à la retraite. «En 2016, les dépenses de l’Etat se situaient déjà à 955,2 milliards de FCFA. Et ce n’est pas tout: il faut y ajouter les 2015 milliards de FCFA dévolus aux pensions retraite. Là aussi, il y augmentation de 11 milliards de FCFA, puisque cette rubrique n’affichait que 194 milliards de FCFA il y a un an, et 183 milliards de FCFA en 2015», peut-on lire dans la publication du 7 mars 2017.


Ainsi, selon le journal, c’est plus d’un quart du budget 2017 qui s’élève à 4373,8 milliards de FCFA. La tendance à la hausse des dépenses de l’Etat reste constante. «De 414,5 milliards de FCFA en 2005, elle est passée à 668 milliards de FCFA en 2011. Elles étaient juchées à 803 milliards de FCFA en 2013. Donc en dix ans, les dépenses de l’Etat ont presque doublé alors que le nombre d’agents de l’Etat n’a pas subi la même courbe, et que les salaires ont très peu évolué», souligne le quotidien.


Les dépenses de l’Etat, apprend-on, s’établissent à plus de 6% du Produit Intérieur Brut (PIB) du pays. Et en 2018, il est prévu une hausse de 55 milliards de FCFA. La raison évoquée pour justifier cette hausse de la masse salariale en 2017 et la prise en compte des salaires des enseignants des Ecoles Normales, les élèves des grandes Ecoles et les recrutements dans les forces de défense. Mais en réalité, note le journal, l’Etat ne maitrise pas exactement ses effectifs, malgré une volonté affichée de modernisation du fichier solde.


De plus, l’Etat dépense bien plus, en dehors des salaires et des pensions retraite de ses agents et ex-agents. Car seulement pour les frais de perception, de bouche et de missions, l’Etat va dépenser près de 60 milliards de FCFA en 2017, et pour les carburants et lubrifiants ce sera 35,5 milliards de FCFA cette année.