lle était attendue, la réaction des populations du quartier « Briqueterie », au lendemain des échauffourées au marché Mokolo. Samedi dernier donc, près de 1000 personnes, parmi lesquelles des dignitaires religieux, chefs traditionnels, responsables de partis politiques, ont investi les rues de l’arrondissement de Yaoundé II. Le regroupement spontané d’une poignée de fidèles musulmans devant la mosquée centrale de Yaoundé, s’est étendu tout au long du parcours à de nombreux citoyens épris de paix.
Une imposante marche s’est alors déployée jusqu’à la sous-préfecture de Yaoundé II à Tsinga, avec en fil rouge, la condamnation sans réserve de l’insécurité et du grand banditisme à Yaoundé. L’initiative de la communauté musulmane s’est aussi dressée contre tout autre agissement barbare à Yaoundé et dans tout le Cameroun. A travers des pancartes, déclarations verbales, tous ont réaffirmé leur attachement inconditionnel aux idéaux de paix et de stabilité du Cameroun. De plus, les populations ont Partager son bonheur est ce qu'il y a de plus important voulu mettre un terme à l’amalgame causé par des jeunes vandales jeudi dernier. C’est qu’une dame a été victime d’une agression et a sollicité l’intervention de la police et au cours de cette opération, l’un des malfaiteurs a reçu une balle et a succombé à ses blessures au niveau de l’hôpital.
« Une bande de jeunes gens a cru devoir s’attaquer au commissariat de Mokolo en représailles. Ceci parce que l’un des leurs a trouvé la mort des suites d’une altercation avec la police », indiquait le sous-préfet de Yaoundé II, Nji Yampen Ousmanou. En clair, par cette marche, les populations ont condamné avec fermeté ces écarts intolérables. « Nous avons trouvé ces actes ignobles et antiépublicains. Certes, ce sont quelques jeunes de la Briqueterie qui ont posé ces actes mais nous voulons montrer à tous les Camerounais que nous sommes une Briqueterie de la reconstruction, pour la paix et l’émergence du Cameroun. Et nous allons dénoncer tous ces fauteurs de trouble », a rassuré Palalou Midjinyaoua, habitant du quartier Briqueterie.
L’initiative républicaine a trouvé son plein sens à travers une rencontre avec le sous-préfet de Yaoundé II. Nji Yampen Ousmanou a réitéré le message de collaboration des populations : « Nous souhaitons tout simplement que les uns et les autres s’impliquent dans la recherche des auteurs présumés de ces actes». L’autorité administrative a salué l’initiative qui témoigne de la volonté des uns et des autres à garantir la paix et la stabilité au Cameroun.