La Cameroon Development Corporation (CDC), entreprise agro-industrielle publique qui exploite le palmier à huile et l’hévéa dans la région du Sud-Ouest du pays, devrait bientôt se lancer dans la production du maïs, du manioc ou encore du poivre. Le top management de cette entreprise, 2ème employeur du pays après l’Etat, vient de recevoir du Conseil d’administration de la CDC des instructions allant dans ce sens.
Le maïs, le manioc et le poivre sont privilégiés dans le cadre de la diversification de la production de la CDC à cause, souligne le communiqué ayant sanctionné le conseil d’administration tenu les 9 et 10 août dernier, parce que ces produits sont non seulement «à cycle court», mais aussi «directement rentables».
Ce choix, apprend-on, devrait permettre à la CDC de redresser rapidement la barre de son cash-flow, qui est actuellement dans «une situation critique». Ceci à cause, souligne le Conseil d’administration, de la chute drastique des cours mondiaux du caoutchouc et des prix de l’huile de palme sur le marché local.
A titre d’exemple, explique l’entreprise, alors qu’il était vendu entre 2500 et 3000 francs Cfa le kilogramme jusqu’en 2012, le prix du caoutchouc sur le marché international culmine aujourd’hui entre 700 et 800 francs Cfa seulement.
Dans le même temps, apprend-on, pendant que le coût de production du litre de l’huile de palme est de 602 francs Cfa à la CDC, cette unité agro-industrielle est obligée de céder la même quantité du produit sur le marché local à 450 francs Cfa le litre, prix homologué par les pouvoirs publics «depuis 2008». D’où les «pertes très importantes» enregistrées depuis quelques temps par cette entreprise.