Actualités of Sunday, 13 December 2015

Source: cameroon-info.net

La CNDHL déplore les conditions de vie des détenus de Sangmelima

Photo d'archive utilisée juste à titre d`illustration Photo d'archive utilisée juste à titre d`illustration

Les prisons camerounaises sont surpeuplées ! Il ne s’agit pas d’un commentaire, mais d’un constat effectué par la Commission nationale des Droits de l’Homme et de libertés (CNDHL), dans son dernier rapport. Cette réalité n’épargne aucun établissement pénitencier du Cameroun. Les membres de la CNDHL ont encore pu s’en rendre compte récemment à l’occasion d’une descente sur le terrain à Sangmelima, le chef-lieu du département du Dja et Lobo dans la Sud.  

La Nouvelle Expression (LNE) du 11 décembre 2015 indique que « Construite depuis les années de l’indépendance pour accueillir 80 détenus, la prison de Sangmélima connaît aujourd’hui une surpopulation carcérale avec environ  250 détenus.  A cela, il faut ajouter les problèmes  de nutrition des détenus, la ration alimentaire insuffisante et pas forcement de qualité ainsi que le  non respect des droits économiques, sociaux et culturels (santé, éducation) qui sont également des droits fondamentaux de tout être humain bien qu’il soit un  détenu ».

A côté de ces détentions dans des conditions inhumaines, la CNDHL a pu se féliciter des avancées enregistrées  dans les lieux de détention provisoire tels les commissariats de police et les brigades de gendarmerie. A en croire Lne, « Il y a un suivi tel que les gens ne sont pas gardés indéfiniment, que se soit en garde à vue ou en détention provisoire. Le nombre de prisonniers est inférieur au nombre de personnes gardées à vue. La plupart de temps, les gens sont en prison parce qu’ils ont été déjà condamnés. Ce  qui est une  grande satisfaction pour la commission. Mais reste que dans ces unités, l’insuffisance de personnels est criarde ».

Des conditions que la CNDHL souhaite voir améliorer au plus vite. Cette descente a aussi permis à l’équipe de Chémuta Divine Banda de remettre des dons aux prisonniers. « …la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des libertés n’est pas venue les mains vides. Elle a offert aux détenus des dons constitués de sacs de riz, cartons d’huiles et de savons, de sardines et autres », souligne LNE.