Actualités of Thursday, 30 April 2015

Source: cameroon-tribune.cm

La CNDHL salue les efforts de l’Etat dans la lutte contre le chômage

Cette reconnaissance est contenue dans une déclaration de l’instance rendue public avant la fête du travail.

A l’occasion de la fête internationale du travail célébrée vendredi, la Commission nationale des droits de l’Homme et des libertés (CNDHL) a rendu public une déclaration. Dans le texte, Dr Chemuta Divine Banda, président de la CNDHL salue les efforts de l’Etat dans la croisade contre le chômage, à travers la création de « centaines de milliers d’emplois en 2014.»

Il apprécie la décision gouvernementale revalorisant le Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) de 28 816 à 36 275 F.

La Commission s’inquiète cependant du fait que cette mesure tarde à produire des résultats probants. C’est ainsi qu’elle déplore le fait que le travail décent ne soit pas encore une réalité au Cameroun ; que les normes internationales relatives au travail, qui priment sur la législation nationale, ne soient pas systématiquement appliquées ; que l’ensemble des mesures d’hygiène préventive et de sécurité destinées à assurer la protection de la santé des travailleurs, ne soient pas respectées.

La CNDHL regrette également que dans la grande majorité des entreprises, le travail se déroule dans un environnement discriminatoire, sans respect du Code du travail et surtout dans le cadre de politiques qui dévalorisent l’emploi.

Sont alors condamnés par la CNDHL, le non paiement des salaires conformément aux conventions collectives librement négociées, les licenciements abusifs, les traitements inhumains et dégradants des travailleurs, le harcèlement sous toutes ses formes.

Non sans apprécier le thème retenu pour cette célébration : « Construire l’avenir du Cameroun dans la paix, la solidarité et le travail décent », l’instance appelle le gouvernement et le parlement à réviser le Code du travail, à étendre la protection sociale à tous les domaines d’activités, à relever les pensions retraite et à réactiver les Comités de sécurité et de santé au travail (CSST) créés en 1993.

Aux employeurs, la CNDHL demande d’affilier leurs travailleurs à la CNPS, d’améliorer les conditions de travail et de respecter les lois, textes et règlements en vigueur dans le domaine du travail.