Les conducteurs de moto taxi exerçant à Douala ne diront plus qu’ils ne savaient pas.
Depuis le 6 décembre 2016, ils sont abreuvés de conseils en rapport avec l’exercice de leur activité. Ceux-ci sont contenus dans un dépliant de couleur bleue édité et diffusé par la Communauté Urbaine de Douala (CUD) et les syndicats de motos taxis. Il informe les «benskineurs» sur leurs outils de travail, leur indique leurs devoirs, ce qui leur est interdit et leur expose ce qui doit être leurs convictions.
Des numéros de téléphone fixe et un numéro vert (le 88 21 50 51) sont mis à leur disposition.
Pour ce qui concerne leurs outils de travail, les exploitants de «deux-roues» sont invités à arborer une chasuble permettant de les identifier facilement et de leur faire confiance, à porter un casque susceptible de les mettre «à l’abri des tragédies» et à porter des chaussures qui, lorsqu’elles sont «confortables», les rendent «responsables».
Au chapitre des devoirs, les «bendskineurs» sont invités à respecter les institutions républicaines en établissant les pièces exigibles pour leur activité, à sortir de la clandestinité pour la conformité, à se rendre dans les Communes d’arrondissement pour se faire identifier.
Il leur est aussi demandé de fournir leur carte grise, la photocopie de leur carte nationale d’identité et leur permis A. Le respect des feux de signalisation, l’interdiction de circuler sur le terre-plein et dans les zones interdites font aussi partie de leurs devoirs. La surcharge de leurs engins fait partie des choses interdites.
La Communauté Urbaine de Douala dit aussi «non au vol à l’arraché», «non à la saleté», «non aux troubles à l’ordre public», «non au vandalisme», «non aux dépassements hasardeux». Pour cette institution, le conducteur de moto taxi doit être fier de ce qu’il fait, fier de contribuer à la lutte contre la pauvreté. Mais surtout, rester «attaché aux institutions républicaines».