Paul Biya vient de perdre le soutien de la Convention baptiste du Cameroun.
Après la sortie des évêques catholiques des régions anglophones qui ont condamné la barbarie et l’usage d’armes à feu contre les civils non armés par les Forces de défense et de sécurité lors des manifestations du 1er octobre, la Convention baptiste du Cameroun (CBC) vient elle aussi de réagir à travers un communiqué signé par son président exécutif, le révérend Ncham Godwill Chiatoh.
Dans son message, il annonce une série d’actions à mener auprès des familles qui ont perdu les leurs proches lors des échauffourées du 1er octobre, date à laquelle les anglophones des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun ont entrepris de proclamer symboliquement leur indépendance.
La Convention baptiste du Cameroun, pour résoudre la crise anglophone, appelle le chef de l’État Paul Biya à ouvrir « un dialogue ». « Un dialogue significatif et sincère, sans sujet tabou », précise la CBC qui exige qu’ « un tel dialogue aborde les causes profondes des crises anglophones ».
C’est la deuxième fois que la CBC appelle Paul Biya au dialogue. Sa première sortie remonte au 9 décembre 2016. La nouveauté dans son communiqué est l’annonce du mois d’Octobre comme un mois consacré à la prière et au jeûne. Aussi, la CBC déclare le dimanche 15 octobre comme une journée de deuil en solidarité avec les familles qui ont perdu des êtres chers lors des manifestations du 1er octobre. Ce jour-là, la CBC demande à tous les chrétiens de se vêtir en noir.
Ncham Godwill Chiatoh n’a pas manqué de dénoncer et condamner toutes formes de violence de torture et d’injustice exercées sur les civils ainsi que l’usage irresponsable d’armes à feu.