La Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) traverse une période de turbulences marquée par le départ successif de plusieurs personnalités qui ont contribué à porter Samuel Eto'o à sa présidence en décembre 2021.
Lors d'une intervention sur la chaîne BNews1, le journaliste Armand Okol a dressé un inventaire des figures importantes ayant quitté l'entourage du président de la FECAFOOT en moins de quatre ans : « Il y a le cas Guibai Gatama, membre du comité exécutif de la Fécafoot, Henry Ndjalla Quan, Joseph Fetcheu. Pour ce qui est des cadres, Benjamin Didier Banlock, Ernest Obama, Frank Happi, même si pour lui, ce n'est pas encore officiel mais c'est connu il n'est plus à la Fécafoot. Il y a Benjamin Pondy, il y a aussi Benoît Angbwa. »
Cette liste impressionnante comprend des profils variés : dirigeants élus au comité exécutif comme Guibai Gatama, anciens footballeurs internationaux comme Benoît Angbwa, ou cadres administratifs comme Benjamin Didier Banlock, qui occupait le poste stratégique de Secrétaire Général avant son départ.
Des divergences sur la gouvernance ?
Si les raisons exactes de ces multiples départs varient selon les cas, ils soulèvent collectivement des questions sur le style de management de l'ancien capitaine des Lions Indomptables. Plusieurs observateurs du football camerounais s'interrogent : Samuel Eto'o, malgré sa popularité indéniable et son palmarès sportif exceptionnel, fait-il partie du problème qui mine la gouvernance du football camerounais ?
Les départs se sont généralement accompagnés de tensions médiatisées, comme dans le cas d'Ernest Obama, qui avait été nommé à la tête de la communication avant de quitter ses fonctions dans des circonstances floues.
Ces bouleversements internes interviennent alors que la FECAFOOT fait face à de multiples défis : querelles institutionnelles avec le Ministère des Sports, performances en dents de scie des sélections nationales, et difficultés dans l'organisation des championnats locaux.
Cette instabilité administrative contraste avec les promesses de renouveau faites par Samuel Eto'o lors de son élection, où il s'était engagé à transformer en profondeur la gouvernance du football camerounais en s'entourant de compétences avérées.