Après les rumeurs, les supputations, et maintenant des affirmations. De plus en plus, les informations relatives à la succession de Biya suscitent des révélations. Celle d'aujourd'hui vient du journaliste d'investigation en exile en Norvège, Michel Biem Tong. Selon notre confrère, Franck Biya sera opposé aux Camerounais.

Dans une publication Biem Tong affirme tenir d'une source sécuritaire que l'"armée camerounais aurait validé le choix de Franck Biya pour succéder à son père au pouvoir depuis 40 ans. Ce choix de l'armée camerounaise aurait été validé par la France.

"Franck Biya est le choix de la France de l'armée pour succéder à Paul Biya", écrit le journaliste qui affirme tenir l'information d'une source sécuritaire.


Révélations de RFI sur ces mouvements qui soutiennent Franck Biya

L’idée d’une éventuelle candidature du Franck Biya à présidentielle de 2025 revient en force dans le paysage médiatique cette semaine. Après la presse locale, c’est Jeune Afrique qui tente de comprendre les idéologies de ces organisations qui préparent l’opinion pour faire du fils aîné du chef de l’Etat, le prochain président du Cameroun.

Selon le média français, que ce soit le mouvement les Franckistes ou les fébistes, Franck Biya est le profil parfait pour assurer la « transition générationnelle » voulue par Paul Biya le moment venu. Ces deux organisations qui occupent le paysage médiatique depuis plusieurs mois déjà ont révélé à RFI n’avoir jamais été en contact avec le champion Franck Biya.

Après un entretien avec Moubarak Foundikou, enseignant-doctorant à Yaoundé ( 30 ans ), secrétaire général du « Mouvement citoyen franckiste pour la paix et l’unité », et Arsène Nathan Abomo, 27 ans, entrepreneur dans la communication digitale, membre du MCE-FEB, mouvement fébiste pour « Frank Emmanuel Biya », RFI a compris que ces organisations se disent séduites par la discrétion et la connaissance de Franck Biya des affaires du pays.

Si officiellement Franck Biya n’a pas mandaté ces mouvements qui crient son nom, il n’a pas non plus dénoncé leurs actes. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’analyste de la vie sociopolitique camerounaise Philippe Nnanga, estime que Franck Biya ou ses proches sont derrière ses mouvements de propagande.

« Ça se fait toujours soit à l’initiative de la personne concernée, soit de proches. La personne concernée ne conteste pas, mais ça a toujours un lien avec elle. Donc, on comprend bien que là on est dans du « testing » pour sonder l’opinion », a déclaré Philippe Nnanga avant de poursuivre : « On a observé ce qu’il s’est passé au Gabon, au Togo, en Guinée-Équatoriale, Maintenant on aime à dire « Le Cameroun, c’est le Cameroun ».

Paul Biya malade

L’Etat de santé du président de la République inquiète ses proches. Contrairement aux récentes images de Paul Biya en circulation sur les réseaux sociaux depuis quelques jours, le chef de l’Etat aurait fait à nouveaux de malaises qui laissent des impacts visibles sur lui. Selon le journaliste et lanceur d’alerte J. Remy Ngono, Paul Biya est atteint d’une paralysie partielle depuis une semaine. Une équipe médicale dépêchée spécialement depuis l’Europe est au cheveu du président âgé de 89 ans. D’après le lanceur d’alerte, le diagnostic des médecins est catégorique ; Paul Biya doit être évacué d’urgence en Europe pour des soins appropriés.

Mais le président de la République s’oppose à toute idée d’évacuation sanitaire. Selon Ngono, la famille du chef de l’Etat se relaie tour à tour pour tenter en vain de convaincre le patron du Palais de l’Unité. C’est ainsi que le plateau médical de la présidence de la République fut renforcé avec des appareils de dernière génération pour prendre soin du chef de l’Etat.

« En ce moment l'Etat de santé de Paul Biya se dégrade. Paul Biya, la semaine dernière a encore fait un malaise. Il a eu un côté paralysé. Sa bouche s'est déformée, son visage et même son pied. On a cru que c'était une attaque cardiaque mais non. Finalement on a fait venir l'un de ses médecins neurologues, Dr Rouchard », a déclaré Ngono avant d’ajouter : « On a appelé Franck Biya, il n'a pas pu convaincre son père à être évacué. On a donc décider d'équiper encore le Palais d'Etoudi comme un véritable hôpital avec un plateau technique des plus couteux. Le directeur du cabinet civil Mvondo Ayolo s'en est chargé ».