Actualités of Thursday, 11 February 2016

Source: cameroon-info.net

La France réagit aux attentats du 10 février

Paul Biya et Francois Hollande Paul Biya et Francois Hollande

«La France condamne les attentats perpétrés le 10 février à Nguétchéwé, dans le nord du Cameroun, qui ont fait de nombreuses victimes. Nous présentons nos condoléances à leurs familles. La France réaffirme sa solidarité et son soutien aux autorités et au peuple camerounais engagés, avec les autres Etats du bassin du lac Tchad, dans la lutte contre le terrorisme». Tel est le message visible sur le site de la représentation diplomatique française au Cameroun.   

En effet, un attentat suicide a fait 10 morts dont 2 kamikazes ce mercredi 10 février 2016 à Nguetchéwé arrondissement de Mayo-Moskota, région de l’extrême nord du Cameroun. L’on dénombre parmi les victimes, 6 femmes dont une enceinte, 2 hommes dont Gwolime Thomas l’un des membres du comité de vigilance du village. L’on dénombre également une vingtaine de blessés.

Ce n’est pas la première fois que la France, qui a plusieurs fois manifesté son soutien au Cameroun dans la guerre qui l’oppose à la secte islamique Boko Haram depuis 2013, réagit à la suite d’un attentat dans la région de l’Extrême-Nord où ont lieu les principales attaques de la secte islamique. Pareil message avait été adressé au peuple camerounais à la suite des attentats de Kerawa le 28 janvier 2016, et l’attentat perpétré le 18 janvier contre une mosquée à Nguetchéwé. Et, à la suite des nombreux autres attentats en 2015.

Dans le registre du soutien à l’armée camerounaise face à la nébuleuse terroriste, le président français, François Hollande, en visite d’Etat à Yaoundé le 03 juillet, indiquait que le soutien de son pays est multiforme. Dans le détail, l’appui de l’Hexagone au Cameroun s’articule autour de trois aspects: le partenariat de défense, l’assistance humanitaire et l’aide au développement. Sur le plan militaire par exemple, c’est bien dans le cadre de ce partenariat de défense signé avec notre pays, que Paris déploie – à la demande des autorités camerounaises – son aide en matière de renseignements, de formations spécifiques, et de coopération structurelle.

S’agissant spécifiquement de l’aspect renseignement, et à titre d’illustration, les officiers français et camerounais collaborent sous la responsabilité du commandant de la 4e région militaire interarmées (Rmia4) pour l’échange et la coordination du renseignement d’ordre tactique et opératif entre les forces armées camerounaises et la cellule de coordination et de liaison (Ccl) installée à Ndjamena.