Plusieurs éléments de La Garde présidentielle sont auditionnés depuis hier, sur la mort du fils du Contre-amiral Joseph Fouda.
En regardant les photos de la dépouille du sergent William Fouda, impossible de ne pas se demander ce qu’il a bien pu faire pour qu’une fin aussi atroce lui soit réservée aux premières heures de ce mardi 14 avril 2015.
Il a visiblement trouvé la mort alors qu’il effectuait son traditionnel footing. Toujours est-il qu’au lendemain de cette découverte macabre, qui a failli-il s’en est fallu de peu- être maquillé en accident de train, de nombreux éléments et responsables de la garde présidentielle sont entendus par leur service spécialisé des enquêtes.
Ainsi, depuis hier, apprend-on de sources bien introduites, les enquêteurs cherchent à comprendre ce qui a bien pu se passer et qui sont les commanditaires de ce crime. Le défunt faisait partie des effectifs de la Garde présidentielle ; un corps d’élite comme on aime à le dire dans le langage militaire.
Compte tenu de la sensibilité du sujet, les langues ne se délient ni sur le pourquoi, encore moins sur le comment de cette atroce mort du sergent William Fouda. Un tour à la garde présidentielle au quartier Obili à Yaoundé a permis au reporter de votre journal de s’en rendre compte. Devant le soldat en faction, il suffit d’indiquer que l’on est journaliste, pour que l’accès vous soit interdit.
D’autres confrères essuieront le même revers dans la journée d’hier. Même cas de figure au ministère de la Défense, où le sujet n’est pas abordé par les hommes en tenue. Pourtant, c’est là-bas que travaillait le défunt, selon certaines indiscrétions.
Toutefois, de source bien informée, son père, le Contre-amiral Joseph Fouda recevrait, depuis quelques semaines, des menaces et autres intimidations. Le conseiller spécial du chef de l’Etat était certainement loin de se douter qu’il ne s’agirait pas seulement de paroles ou de mots, mais que ses détracteurs passeraient à l’acte, en s’en prenant à son fils aîné.
On reprocherait à son père d’avoir été au cœur de la confection des listes, ayant entraîné les décorations de la vaillance aux éléments du Bataillon d’Intervention Rapide (BIR). Ce que d’autres éléments de force de défense avaient considéré comme étant une grosse injustice. Des distinctions qui ont fait couler beaucoup d’encre et de salive.
D’ailleurs, lors de la communication gouvernementale du 10 avril dernier, le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary indiquait à propos : «toutes les mesures sont prises pour qu’il n’y ait pas de frustration. »