De façon unilatérale, la Guinée-équatoriale a encore fermé sa frontière terrestre avec le Cameroun sans explications officielles. Depuis une semaine en effet, les Camerounais et leurs biens ne peuvent plus traverser officiellement la limite terrestre entre les deux pays voisins, informe le quotidien Le Jour n°2078 en kiosque mercredi 9 décembre 2015. L’on apprend que d’après certaines autorités en service dans la ville de Kyé-Ossi, la fermeture unilatérale de la frontière terrestre entre le Cameroun et la Guinée équatoriale serait due «à des problèmes internes à ce pays voisin».
Caprices habituels
La raison donnée par les autorités de la ville de Kyé-Ossi ne fait pas l’unanimité. Pour le président du syndicat des commerçants de cette ville frontalière au Sud du Cameroun, «ce sont des caprices habituels des autorités de la Guinée-équatoriale. C’est comme ça qu’elles sont. Pour un rien, elles ferment la frontière de façon unilatérale, nous sommes déjà habitués». Le commerçant déplore néanmoins que les autorités guinéennes aient décidé de fermer la frontière en cette période de fêtes de fin d’années. Une période de pointe pour les opérateurs économiques des deux pays voisins. Ce qui constitue déjà d’après le président du syndicat des commerçants de Kyé-Ossi, un coup dur pour leurs activités commerciales et même pour l’économie locale.
Un comité mixte permanent de suivi des questions consulaires et de sécurité transfrontalière avait pourtant été installé à Kyé-Ossi, en janvier 2014, avec pour mission d’évaluer toutes les exactions ou menaces, de faire des propositions concrètes pour le maintien de la paix au comité ad hoc de sécurité, afin d’apporter des solutions durables pour plus de sécurité le long de la frontière. Une mesure qui résultait de la 5ème session du comité ad hoc de sécurité transfrontalière entre les deux pays. Visiblement ce comité n’a pas rempli son cahier de charge, d’où cette nouvelle fermeture de la frontière.
Les regards sont désormais tournés vers les autorités des différents pays, afin qu’une solution rapide soit trouver pour ne pas plomber les activités économiques qui s’intensifient depuis quelques années, et bénéfiques autant pour les camerounais que pour les équato-guinéens.