La Guinée équatoriale a décidé de fermer sa frontière avec le Cameroun suite à l’arrestation par la police camerounaise dans la localité de Kyé-Ossi (Sud) d’un commando lourdement armé qui « projetait un coup d’Etat en Guinée équatoriale », a appris samedi APA de sources concordantes.
D’après des témoignages, « les autorités équato-guinéennes ont ordonné la fermeture de la frontière, le temps de voir plus clair dans ce qui apparaît comme une menace de déstabilisation de la Guinée équatoriale ».
Selon toute vraisemblance, cette fermeture de la frontière serait momentanée, surtout que des individus arrêtés pourraient être rapidement acheminés à Yaoundé.
Toujours est-il que quelques jours après l’interpellation de ces individus « lourdement armés », les premiers éléments d’enquête permettent d’en savoir davantage sur le projet du putsch en préparation contre le président Teodoro Obiang Nguema Mbazogo.
Selon de fiables informations émanent de la Sécurité militaire (SEMIL) les personnes interpellées ont été conduites à Ebolowa le chef lieu de la région du Sud, où des enquêtes se déroulent sous la supervision du général de brigade Joseph Nouma, commandant de la 11è Brigade d’infanterie motorisée (BIM).
Aussi, a-t-on appris, parmi des individus interpellés, se trouvait à bord du véhicule de marque Toyota Corolla, un général tchadien dont l’identité n’a pas encore été révélée, mais qui serait en « indélicatesse » avec le président tchadien Idriss Déby Itno.
Dans ledit véhicule, l’on aurait entre autres, retrouvé cinq lances roquettes, 1 MAG et 2570 munitions tous calibres confondus.
« Au total, 30 individus ont été interpellés avec chacun, une somme de 1.910.000 francs CFA et 200 cagoules ».
Aux dernières nouvelles, et sur « hautes instructions » du chef de l’Etat camerounais Paul Biya, ces individus interpellés seraient en voie d’acheminement vers Yaoundé, la capitale, pour des « enquêtes plus appropriées », indique-t-on.