Le gouvernement camerounais ne lâche pas Cho Ayaba Lucas, le leader séparatiste résidant en Norvège. A travers son avocat Emmanuel Nshalai, une plainte avait été déposé aux Etats Unis et à la CPI contre le leader séparatiste anglophone. Dans la plainte, la Norvège était également mise en cause. Accusée de protéger le leader séparatiste en refusant son extradition vers le Cameroun afin qu'il soit jugé.

L'action en justice intentée par l'Etat du Cameroun aux Etats-Unis et à la CPI contre Cho Ayaba et les menaces de plaintes formulées contre la Norvège s'inscrivaient dans le cadre de la loi JASTA (Justice Against Sponsors of Terrorism Act) . Loi adoptée adoptée en 2016, qui permet aux victimes du terrorisme de poursuivre les gouvernements et les individus étrangers qui ont soutenu des activités dites terroristes partout dans le monde. C'est sur cette base que le gouvernent camerounais a déposé une plainte aux Etats-Unis.

Le gouvernement norvégien a accusé réception des correspondances de l'avocat Emmanuel Nsalai concernant Ayaba Cho Lucas et la plainte déposée contre lui auprès de la Cour pénale internationale (CPI). Et s'est dit disposé à coopérer dans le cadre des enquêtes criminelles.

Dans la lettre envoyée par l'ambassade de Norvège aux Etats-Unis à l'attention de l'avocat du gouvernement camerounais, il est indiqué que la Norvège est « engagée à lutter contre l’impunité des auteurs des crimes les plus graves qui affectent la communauté internationale », rappelant que le pays est partie au Statut de Rome, qui crée la CPI.