Actualités of Saturday, 10 October 2015

Source: cameroon-info.net

La Présidence bloque le fonctionnement de la CDEC

Le Président de la République Paul Biya Le Président de la République Paul Biya

Le décret portant organisation et fonctionnement de la Caisse de dépôts et de consignation a été signé le 15 avril 2011, par le Président de la République Paul Biya.

Seulement, quatre ans après la décision du chef de l’Etat, le dossier reste rangé dans les tiroirs. Car jusqu’ici, les organes dirigeants de cette structure ne sont pas désignés. Le journal Le Quotidien de l’économie qui révèle cette information dans son édition du vendredi 09 octobre 2015, affirme que la désignation de ces organes dirigeants devrait être faite «par les services de la présidence de la République».

D’après le journal, «au ministère des Finances, on s’étonne d’ailleurs du temps que cela prend, étant donné que cela fait de longues dates que ce dossier y est transmis». La situation serait d’autant plus incompréhensible «au regard du rôle que pourrait jouer cette structure dans le financement des grands projets implémentés actuellement par le Cameroun».

«Des grands projets qui induisent une progression à un rythme effréné de la dette du Cameroun». Une dette qui a progressé de 28,8% sur la période 2014-2015, s’établissant à 3 811 milliards de FCFA. « Et pourtant, une bonne partie des financements issus de la dette pourrait provenir de la CDEC», renseigne Le Quotidien de l’économie.

A propos du rôle de la Caisse de dépôts et de consignation, le journal informe qu’il est clairement indiqué dans l’article 4 de la loi du 14 avril 2008, régissant les dépôts et consignations au Cameroun que celle-ci peut «concourir au développement économique du pays, par l’intermédiaire des structures spécialisées, selon les priorités définies par le gouvernement».

Les dépôts et consignations devant renflouer la CDEC, proviennent «des consignations administratives, juridiques et correctionnelles». En ce qui concerne les dépôts, «il y a les fonds des clients détenus par les auxiliaires de justice, les dépôts effectués par les notaires, les administrateurs et les mandataires en exécution de leurs fonctions, les fonds issus des comptes inactifs des établissements bancaires, les fonds de contre partie, les fonds destinés aux indemnisations pour expropriation pour cause d’utilité publique», conclut le journal.