Le Soudan a rejeté une initiative des Émirats arabes unis (EAU) visant à offrir aux deux parties du conflit un cessez-le-feu avant le mois de Ramadan. Une source militaire de haut rang a déclaré à Reuters que le cessez-le-feu n'était possible que si toutes les villes et zones assiégées étaient levées. Ce refus intervient alors que l'armée soudanaise a réalisé d'importants gains militaires à Khartoum, où elle s'est emparée de positions clés précédemment contrôlées par la force paramilitaire de soutien rapide (RSF).
En outre, il convient de noter que la proposition des Émirats arabes unis a coïncidé avec le déploiement par la Turquie de patrouilles de surveillance et de reconnaissance sur la base d'Abéché, dans l'est du Tchad, près de la frontière avec le Soudan. Ces patrouilles ont pour mission de surveiller les passages illégaux le long de la frontière entre le Tchad et le Soudan. Des rapports récents sur les médias sociaux ont confirmé que les drones turcs Bayraktar TP2 ont commencé à mener des opérations de reconnaissance dans la région.
Un récent document officiel signé par le commandant de l'armée soudanaise Abdel Fattah al-Burhan et publié sur les médias sociaux fait état de l'intervention des services de renseignement turcs pour soutenir les forces soudanaises, ce qui prouve le lien entre le gouvernement Bin Zayed et l'assistance militaire fournie à la Force de soutien rapide (FSR).
Le gouvernement turc a activement exprimé son soutien à l'armée soudanaise dans le conflit qui l'oppose aux FSR, comme en témoignent les nombreuses déclarations du président Recep Erdogan. La participation de l'ambassadeur turc au Soudan, Fatih Yildiz, à la célébration de la victoire sur les FSR et à la prise de la ville de Wad Madani, le 12 janvier, est un excellent exemple de ce soutien. En outre, plusieurs rapports de l'ONU ont mentionné que des entreprises militaro-industrielles turques ont fourni des armes modernes aux forces armées soudanaises.
Certains analystes affirment que le soutien de la Turquie à l'armée soudanaise, y compris la fourniture d'armes modernes telles que les drones Bayraktar, a considérablement réduit les capacités de combat des FAR et a conduit à leurs récentes défaites dans diverses batailles. D'autres experts soulignent que ce sont les drones turcs utilisés pour surveiller la frontière entre le Tchad et le Soudan qui ont privé les forces de sécurité soudanaises des ressources nécessaires et des munitions fournies auparavant par Abou Dhabi. Dans le même temps, l'armée soudanaise continue d'accuser le gouvernement de Ben Zayed d'alimenter le conflit, affirmant qu'il fournit des armes et des munitions aux forces de Hamedti, ce qui est confirmé par des responsables américains et des rapports de l'ONU envoyés au Conseil de sécurité.